Synopsis
Manon, fille de Jean de Florette a percé le secret mortel d’Ugolin et de son oncle le Papet. Elle entreprend de se venger de la mort de son père et de la lâcheté et du mutisme des villageois qui n’ont pas dénoncé les agissements des deux hommes. Elle détourne la source qui va au village. Plus d’eau, plus d’œillet, plus de pain, plus d’arrosage des cultures, plus d’apéritif anisé…
CRITIQUE
Suite de « Jean de Florette » et toujours la même tenue dans la réalisation et dans l’interprétation.
Sauf…sauf une piètre prestation d’Hyppolite Girardot que je trouve un peu léger pour le personnage.
L’adaptation de Claude Berri (1934-2009) et Gérard Brach (1927-2006) du deuxième tome de « L’eau des collines » est d’une limpidité brillante. Les deux scénaristes ont su conserver les bons mots de Marcel Pagnol, et les scènes de bravoure se succèdent les unes aux autres.
Les seconds rôles sont plus étoffés et offrent de grands moments de tragi-comédie.
Daniel Auteuil donne encore plus de couleurs à sa palette d’acteur. Il est notamment éblouissant dans la tragédie. Il fait de son Ugolin un être attachant et pathétique.
L’Académie des Césars le récompensera d’une statuette. Claude Berri après « Tchao pantin » (1983) et Coluche fait couronner une deuxième fois un acteur connu surtout pour des comédies dans un drame. Depuis on appelle cela faire son « Tchao pantin ».
LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE
J’avais un peu l’embarras du choix. Je distinguerai cependant la déclaration d’amour d’Ugolin à Manon dans sa grande tenue de chasseur du dimanche dans les collines. Déclaration maladroite et sincère, pitoyable et déchirante. Du très très grand Daniel Auteuil.
L’ANECDOTE
Depuis 1981 et « Le choix des armes« , son dernier succès public, Yves Montand (1921-1991) avait tourné dans des films qui avaient subi de lourds échecs publics « Tout feu tout flamme » (1982), « Garçon » (1983). Le diptyque de Claude Berri lui permet de renouer avec le succès en salles.