PETITS CÂLINS (LES)

Synopsis

Banlieue parisienne années 1970, Sophie vit en colocation avec deux amies Corine et Sylvie. Sophie est sans emploi, divorcée et mère d’une petite fille dont elle n’a pas la garde. Sophie circule à moto et multiplie les conquêtes. C’est elle qui prend les initiatives de drague et déstabilise ainsi ses amants qu’elle a du mal à conserver. Pourtant elle rêve de se réveiller le matin au bras d’un homme qui lui fasse des câlins…

CRITIQUE

Premier film de Jean-Marie Poiré avant qu’il ne se spécialise dans les comédies hurlantes, énervées et agaçantes.
En 1978 il montre qu’il peut avoir une écriture sensible et « féministe » ce qui ne sera plus le cas à partir de « Le père Noël est une ordure » (1982). La sensibilité et le discours bienveillant sur l’émancipation de la femme en prendront un sacré coup dans son œuvre future.

C’est aussi un portrait de la France de la fin des années 1970 après le premier choc pétrolier. Déjà en 1978, le problème du chômage chez les jeunes, des parents qui aident leurs enfants pourtant en âge de travailler, des petits boulots pour joindre les deux bouts.

Une France où la femme ne reste plus au foyer et ayant obtenu depuis une douzaine d’années le droit à travailler sans le consentement du mari et celui d’obtenir un compte bancaire entendent bien faire valoir ses droits. Quitte à ce que cela se passe dans la difficulté.

Il est servi par une histoire attentionné sur le portrait de 3 amies, même s’il s’intéresse plus à l’une d’elles. Et par trois actrices formidables dont l’inoubliable Dominique Laffin.