Synopsis

Fin des années 1970, Chamonix, un homme en cordée dévisse d’une paroi et se tue. Il s’agit de Samuel « Sam » Roffe des industries pharmaceutiques du même nom. Il laisse un empire industriel et financier international, à sa fille Elizabeth et ses cousins, Sir Alec, Simonetta Palazzi, et Hélène Roffe-Martin. Les trois derniers sont en proie à de vifs soucis pécuniaires, et sont sans cesse sollicités par leurs créanciers. L’entreprise elle-même à de nombreux prêts à rembourser. Les trois cousins et leurs conjoints, pressent Elizabeth, nouvelle dirigeante de l’entreprise, de mettre en bourse la société, et se débarrasser ainsi des soucis de la gestion de l’entreprise en empochant chacun une très rondelette plus-value. Mais Elizabeth refuse…

CRITIQUE

Film laborieux!

Terence Young (1915-1994) que l’on connaît pour être le réalisateur qui a lancé la franchise au cinéma des films de James Bond agent 007 : « James Bond contre docteur No » (« Dr No« ) (1962), « Bons baisers de Russie » (« From Russia with love« ) (1963) et « Opération Tonnerre » (« Thunderball« ) (1965), est bien peu à l’aise avec son sujet. Peut-être par manque de scènes d’action, lui qui en est un spécialiste.

Je n’ai pas lu le livre de Sidney Sheldon duquel est tiré le film, il semble que bien que ce fut un best seller, il n’ait pas de qualités intrinsèques remarquables.
Autre problème Audrey Hepburn (1929-1993), donc 50 ans lors du tournage, est bien trop âgée par rapport au personnage du roman.

Le film se languit tout du long, malgré un casting 5 étoiles. Il ne suffit pas d’avoir une pléiade d’acteurs plus prestigieux les uns que les autres pour faire un bon film.
D’autant que certains come Omar Sharif et Irene Papas sont sous employés. Marcel Bozzuffi fait une apparition pour ne plus jamais réapparaître alors que son personnage apportait une tension dramatique non négligeable.

Il manque bien entendu un scénario beaucoup plus accrocheur.
Laird Koenig est l’auteur du western « Soleil rouge » (« Red sun« ) (1971) toujours de Terence Young et coauteur du scénario du western avec Alain Delon, Charles Bronson, Ursula Andress et Toshiro Mifune.
Pour « Bloodline » il ne semble guère concerné dans son écriture, peut-être à cause de la qualité du roman, peut-être aussi par le montage artificiel du film (coproduction germano américaine) qui par la force des choses ménage la chèvre et le chou.
Quoiqu’il en soit les motivations de l’assassin et surtout son mode opératoire restent opaques même après le dénouement. En fait l’assassin aurait été n’importe qui, c’était la même chose : un robinet d’eau tiède.

Audrey Hepburn fume et c’est déjà pas mal, vu qu’aujourd’hui plus personne ou presque (merci Catherine Deneuve) ne fume dans les films du XXIème siècle.

Seules la photographie du film et sa musique, signée Ennio Morricone, sortent du lot.

Une version de 155 minutes est sortie pour la télévision. Pas sûr qu’elle puisse changer grand chose…

 

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

Ivo Palazzi promène ses trois filles dans un parc en Italie, quand il s’aperçoit qu’il est poursuivi par sa maîtresse et ses 3 fils illégitimes. Il entame alors une course poursuite dans le parc avec femme et filles dont le ridicule finit d’achever le spectateur.

L’ANECDOTE

Audrey Hepburn semble avoir accepté le rôle pour de mauvaises raisons. Une certaine amitié avec Terence Young, un aspect financier non négligeable, et un tournage adapté pour elle à Rome. De plus à sa demande le script a été remanié sur le plan des scènes sexuelles et de violence afin de les atténuer.

NOTE : 09/20

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