Synopsis
New York, USA, Waldo Lydecker journaliste cultivé et raffiné nous raconte le récit du week-end où il apprit la mort de Laura, jeune publicitaire assassinée d’une décharge de chevrotine en pleine figure. Le lieutenant MacPherson entre en jeu ainsi que la valse des questions-réponses avec Waldo le journaliste, avec Shelby Carpenter l’amant de Laura et avec Ann Treadwell sa femme de chambre, ainsi que la fascination grandissante du lieutenant pour la victime dont le portrait trône sur le mur du salon…
CRITIQUE
Considéré comme un des grands classiques du polar noir américain des années 1940-1950.
J’avoue que cette histoire quoique bien ficelée et interprétée remarquablement par Clifton Webb et Dana Andrews ne m’a pas autant marquée que « Le faucon maltais » (« The maltese falcon« ) (1941) de John Huston, ou « Le grand sommeil » (« The big sleep« ) (1946) de Howard Hawks.
Je suis resté un peu perplexe sur la fin du film avec ces rebondissements à répétition qui selon moi nuisent au récit.
La réalisation d’Otto Preminger reste très discrète et le noir et blanc de son film est somptueux. Néanmoins on passe un très bon moment et la beauté de Gene Tierney mérite que l’on s’y attarde.
La musique de David Raksin restera comme un classique et sera maintes fois réinterprétée.
LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE
Le journaliste Waldo Lydecker reçoit chez lui le lieutenant de police Shelby Carpenter, nu dans sa baignoire. Il va même jusqu’à lui tendre une serviette lorsque celui-ci sort de sa baignoire. Scène très surprenante pour l’Amérique puritaine de ces années-là.
L’ANECDOTE
Le producteur Darryl F. Zanuck qui ne voulait qu’Otto Preminger fut le réalisateur du film bien qu’il ait amené le scénario prit Rouben Mamoulian pour mener à bien le tournage du film. Las! Les rushs s’avérèrent catastrophiques et Zanuck à contrecœur dut appeler Otto Preminger qui retourna toutes les scènes faites avec Rouben Mamoulian.