BATAILLE DE LA VALLÉE DU DIABLE (LA)

Synopsis

Dans le territoire apache, Jess Remsberg découvre le corps d’un soldat torturé par les indiens. Un peu plus loin il aperçoit un cavalier poursuivi par deux apaches, lorsqu’il vient à son secours il s’aperçoit qu’il s’agit d’une femme. Il la ramène à Fort Creel. Là il apprend que cette femme s’appelle Ellen Grange a un mari et a été enlevée par les apaches il y a un an et a vécu en tant que femme de Nachee fils du chef Chata. Son mari ainsi que les hommes de Fort Creel la renient certains même la harcèlent. Jess Remsberg vient à nouveau à son secours aidé par un dénommé Toller un ancien de l’armée devenu dresseur de chevaux sauvages. Mais la femme fuit Fort Creel pour se rendre dans la tribu de Chata…

CRITIQUE

Bonne surprise c’est plutôt un bon western.

L’histoire met un peu de temps à s’installer mais dès que le conflit s’engage c’est parti pour du très bon western.
Les deux derniers tiers du films sont une vraie réussite sur le plan narratif.

Le scénario est l’adaptation d’un roman « Apache rising » de Marvin H. Albert par l’auteur lui-même et par un scénariste très occasionnel Michael M. Grilikhes (ce film est son unique scénario pour le cinéma, il écrira l’année suivante un seul scénario pour un film TV).

Le film montre la violence de part et d’autre. Les Apaches y sont des guerriers rusés et parfois cruels. Les soldats répliquent avec la poudre et les explosifs.

Au début du film les torts des blancs sur les indiens sont soulignés par James Remsberg. Les traités signés n’étant pas respectés par les faits.

Les rôles principaux sont très bien servis par les acteurs, au premier rang desquels James Garner (1928-2014) et Sidney Poitier (1927-2022). Avec Bill Travers ils forment un excellent trio.
Le rôle de Bibi Andersson ressemble par trop à un rôle alibi pour introduire une femme dans ce western d’hommes. Et l’actrice suédoise ne fait pas des étincelles avec son jeu.
La bonne surprise c’est Bill Travers (1922-1994) qui approche de la fin de sa carrière mais qui fait un remarquable lieutenant de cavalerie.

La musique de Neal Hefti est très inspirée par la vague des westerns italiens. Mais ce n’est pas à la musique d’Ennio Morricone à laquelle s’apparente la musique de Neal Hefti, mais plutôt à celle de Francesco de Masi.
Bon spectacle et bon western.

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

Les apaches étant à court de balles de fusils, c’est avec les arcs et les flèches qu’ils maintiennent la pression sur le convoi de chariots et son escorte militaire. L’impact des flèches est filmé de façon impressionnante.

L’ANECDOTE

Marvin H. Albert est l’auteur des aventures de Tony Rome un privé interprété par Frank Sinatra dans « Tony Rome est dangereux » (« Tony Rome« ) et « La femme en ciment » (« Lady in cement« ) deux films signés Gordon Douglas.

NOTE : 14/20