JOURS ET LES NUITS DE CHINA BLUE (LES)

Synopsis

Los Angeles années 1980, Bobby Grady n’est pas heureux en ménage. Sa femme Amy ne lui fait plus l’amour. Elle lui reproche le manque d’argent du couple ainsi que ses amis ou son humour. Bobby accepte de faire des extras en plus de son boulot. Il doit notamment suivre une jeune femme styliste que son patron soupçonne d’être espionne industrielle. Car depuis son embauche le chiffre d’affaire périclite et la concurrence sort des pièces similaires sur le marché. Il s’avère Joanna Crane, se prostitue la nuit sous le nom de China Blue. Elle est harcelée par un soi-disant révérend qui veut sauver son âme armé de godemiché et autres sex-toys…

CRITIQUE

Ken Russell passe à côté d’un film qui aurait pu être intéressant d’autant qu’il avait à sa disposition la somptueuse Kathleen Turner et le très ténébreux Anthony Perkins.

Hélas, hélas. S’il a su donner du bagout au personnage de China Blue, Ken Russell, se plante dans sa réalisation.

Le problème de ce type de film à forte connotation sexuelle c’est que : soit la production renonce aux entrées en salle et se fait coller un infâmant X (ou interdit au moins de 18 ans), et pour une question de rentabilité le réalisateur se voit amputer ses moyens financiers de façon drastique. Soit la production cherche à louvoyer pour échapper à la censure, le réalisateur conserve des moyens financiers mais le film souffre de platitude, ou passe dans un autre genre. Dans ce cas-ci le grand-guignol.

Si Kathleen Turner qui joue gros sur le film s’en tire avec les honneurs, Anthony Perkins lui, s’empêtre dans les suites de « Psychose » (« Psycho« ) de Alfred Hitchcock, gâche son talent et surjoue.

Rick Wakeman sort son orgue « Bontempi » et nous fait une musiquette inécoutable.

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

Comme Norman Bates habillé en vieille femme à la fin du chef d’œuvre de Alfred Hitchcock, à la toute fin du film le révérend Shayne s’est revêtu de la tenue de China Blue et meurt transpercé par un godemiché. Le comble du copiage et du mauvais goût.

L’ANECDOTE

Ken Russell fait aussi parfois l’acteur. Il joue notamment un rôle surprenant d’espion anglais dans le film de Fred Schepisi « La maison Russie » (« The Russia house« ).

NOTE : 09/20