Synopsis

Suite à l’assassinat de trois agents secrets à New York au siège des nations unies, La Nouvelle Orléans et l’île de San Monique, James Bond est dépêché à Manhattan. Il n’a pas le temps de se reposer d’une mission en Italie de laquelle il revenait. A peine sorti de l’aéroport, le chauffeur de sa voiture affrétée par son ami Felix Leiter de la CIA est assassiné. Lancée dans une course le long des quais, James Bond ne doit sa vie qu’en réussissant à provoquer un carambolage. La plaque de la voiture qui a tué son chauffeur le met sur la piste d’un certain Grosbonnet, chef d’un gang de Harlem et d’une femme cartomancienne nommée Solitaire…

CRITIQUE

Plus ça va moins ça va.

Le précédent film de la saga « James Bond » « Les diamants sont éternels » (« Diamonds are for ever« ) (1971) déjà de Guy Hamilton était bien en deçà de nos attentes. Mais celui-ci était particulièrement attendu puisque c’est un nouvel agent 007 qui apparaît sous les traits de Roger Moore.
Hélas! trois fois hélas…

Tout d’abord parlons du scénario signé Tom Mankiewicz fils de Joseph L. Une chose est à présent certaine c’est que le talent (et dans ce cas le génie) n’est pas héréditaire. Son écriture est d’une platitude digne des bayous qui environnent la Nouvelle Orléans. L’intrigue est vaine et renvoie l’agent 007 à un simple flicard qui court après des trafiquants de drogue. Tout cela est bien triste et peu digne.

Le méchant fait des apparitions parcimonieuses et peu impressionnantes. Les scènes de vaudou sont faites de bric et de broc et les cérémonies de pacotille gangrènent le rythme du film qui est déjà à bout de souffle.

L’humour frise parfois la désinvolture. Le passage avec le shérif chiqueur et bêta nous renvoie à un humour de série b qui fera quelques années plus tard les délices des téléspectateurs avec la série télévisée « Shérif fais-moi peur » (« The dukes of Hazzard ») (1979-1985).

Penchons nous sur l’apport de Roger Moore au personnage de James Bond. Plus fluet, et nettement moins physique que Sean Connery l’acteur, met l’accent sur le second degré et le dandysme. Sa scène de bagarre alors qu’il est dans une rue délabrée de Harlem, et qu’il s’accroche à une échelle d’évacuation, pour se débarrasser des deux sbires est symptomatique de la non adéquation de l’acteur avec ce genre de scène.

La réalisation de Guy Hamilton privé de scènes d’action (trois en tout et pour tout) est peu inspirée, et a du mal à donner quelques reliefs à ce scénario inepte.

Même le générique de Maurice Binder n’est pas synchrone à  la musique de Paul McCartney.

Enfin John Barry a lui aussi quitté le navire et cède sa place à George Martin qui n’a pas grand chose à nous soumettre si ce n’est de nouvelles orchestrations pesantes du thème de Monty Norman et John Barry.
Le meilleur du film doit résider dans l’affiche qui est un kaléidoscope de promesses qui hélas ne seront pas tenues.

 

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

La poursuite en hors bord à la fois sympathique (au début) et lassante (sur la fin) car bien trop longue.

L’ANECDOTE

La ferme au crocodiles a été rajoutée durant les repérages de tournage. Découverte par les producteurs Albert R. Broccoli et Harry Salzman, ceux-ci ont tenu à l’insérer dans le scénario.

NOTE : 08/20

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