Synopsis

Berlin début des années 1960, Alec Leamas est à Check Point Charlie. Il attend l’arrivée d’un transfuge de l’est. Mais l’opération est un échec dans le camp opposé un certain Mundt met en échec toutes les tentatives de passage d’espions de l’est vers l’ouest. Face à ce nouvel échec Control chef du service du MI6 est viré. L’espion déchu sombre dans la précarité,  la dépression et l’alcoolisme. Il travaille dans une petite bibliothèque et fréquente Nancy « Nan » Perry une bibliothécaire communiste. Après avoir un peu trop abusé du whisky, il tabasse son épicier et se retrouve pour quelques semaines en prison. A sa sortie un homme le contacte : il veut lui venir en aide…

CRITIQUE

Film d’espionnage tiré du roman éponyme de John Le Carré.

Nous ne sommes donc pas du tout dans l’univers de Ian Fleming où l’espion est connu et reconnu de tous, d’une indiscrétion à toute épreuve, et dont le rocambolesque des situations en fait un héros digne des super héros américain.
Ici nous sommes dans un monde bien plus feutré, avec une action à minima.

Le suspens résulte dans la psychologie des personnages qui s’intoxiquent les uns les autres. Les services secrets britanniques manipulent un agent, qui intoxique un agent de l’Est afin de faire tomber un autre agent redouté à l’Ouest pour son efficacité à détecter et éliminer les taupes. Mais tout ne se passe pas comme prévu.

L’écriture du scénario de Paul Dehn et Guy Trosper est proche de celle des romans de John Le Carré, où la scène qui passe à l’instant n’a une explication que plusieurs scènes plus tard, où les protagonistes ne savent pas tout de leur mission. Et parfois même sont sacrifiés sur l’autel de la guerre froide qui en ces années (début 1960) est à son paroxysme.

Richard Burton est très crédible dans le rôle de l’espion britannique parti pour une mission et qui au fur et à mesure que les jours passent s’aperçoit qu’il a été manipulé par sa hiérarchie.

Martin Ritt signe ici un des ses meilleurs films.
Sa réalisation en noir et blanc filme les personnages au plus près. cela permet de voir les tourments et les questionnements des personnages face à des situations qu’ils ne maîtrisent pas.

La musique de Sol Kaplan est en adéquation parfaite avec le film. Superbe composition.

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

La fin tragique d’un espion qui préfère accompagner son amour dans la mort au pied du mur de Berlin.

L’ANECDOTE

Martin Ritt qui n’a jamais renié ses sympathies communiste fut blacklisté sous le maccarthysme, interdit de télévision où il travaillait. Il commence à retravailler pour les studios Hollywoodiens alors que Joseph McCarthy déconsidéré et alcoolique décédera en 1957.

NOTE : 15/20

Video & Photo

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