Synopsis
Dans une ville indéfinie, en France, Jean Lucas sort de prison, il purgé sa peine pour les 14 braquages de banques qu’il a à son actif. A sa sortie Duroc le flic qui l’a serré lui promet de le surveiller de près et qu’à la moindre occasion il se chargera de le remettre en taule. Mais Lucas jure qu’il veut se reconvertir. Il va dans une bijouterie pour revendre se bijoux en or, puis le chèque en poche part le déposer à la banque. Quand surgit un braqueur amateur, maladroit mais déterminé. ne connaissant pas les pièges de ce genre de situation, l’alarme est très vite donnée et les flics Duroc en tête, cernent la banque. Pour s’en sortir le braqueur malchanceux décide de prendre un otage pour couvrir sa fuite; son dévolu tombe sur Lucas…
CRITIQUE
Si le film ne sombrait pas dans la mièvrerie pour ne pas dire le gnangnan sur le dernier tiers du film il aurait pu figurer au panthéon de la comédie à la française.
Francis Veber scénariste spécialiste du Buddy movie comme « L’emmerdeur » de Edouard Molinaro (1973), ou « Adieu poulet » de Pierre Granier-Deferre, ou encore « La chèvre » (1981), et « Les compères » (1983) qu’il réalise il trouve son duo d’acteurs parfait: Gérard Depardieu et Pierre Richard. Comme Billy Wilder (pour lequel Francis Veber collabora sur « Buddy Buddy » -1981-) trouva en son temps Jack Lemmon et Walther Matthau.
Le duo Gérard Depardieu – Pierre Richard fonctionne parfaitement. Le contraste entre les deux personnages est vraiment saisissant. Gérard Depardieu tout en puissance physique, et Pierre Richard en fragilité. Le réalisateur poussera cette logique jusqu’au bout faisant des deux un couple (mari et femme) en cavale.
Les seconds rôles sont aussi très bons je pense à Jean Carmet hallucinant, à Maurice Barrier qui fait le flic à qui on ne la fait pas mais qui se fait avoir quand même, et Jean Benguigui en petit caïd de quartier et bistrotier malchanceux.
Quant à la petite Anaïs Bret au rôle quasi muet doit à son physique extrêmement frêle et menu d’attirer notre attention. Dans son jeu elle n’est pas sensationnelle.
Francis Veber nous fait une excellente comédie nerveuse et hilarante pendant une heure puis sombre dans un sentimentalisme assez préjudiciable pour la dernière demi-heure.
Vladimir Cosma nous sert une musiquette digne des plus grandes mélodies (antiphrase) de Richard Clayderman. Une soupe disgracieuse quoique mélodique. Un des gros échecs artistiques du film, l’affiche n’est pas non plus remarquable.
LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE
Pignon qui a blessé par balle Lucas emmène ce dernier chez un ami de la famille qui peut le soigner sans le déclarer à la police, il le conduit chez Martin un vétérinaire qui n’exerce plus. Jean Carmet génial en vétérinaire à côté de la plaque qui prend son patient pour un chien!
L’ANECDOTE
Le film a été réécrit et réalisé par Francis Veber pour un remake aux USA « Les trois fugitifs » (« Three fugitives« ) 1989 avec Nick Nolte, Martin Short et James Earl Jones.