MAISON RUSSIE (LA)
- James Fox, John Mahoney, Ken Russell, Klaus Maria Brandauer, Michelle Pfeiffer, Roy Scheider, Sean Connery
- Fred Schepisi
- Espionnage, Politique
- 1990
- The Russia house
- USA
- Tom Stoppard
- Jerry Goldsmith
Synopsis
Lors d’une foire d’édition littéraire à Moscou au début de la Glasnost, Barley, un éditeur anglais est contacté par un nommé Dante, qui voudrait lui remettre des manuscrits avec des informations secrètes. Il laisse un premier volume de ces notes. Les services secrets britanniques interceptent les notes puis contactent l’éditeur, pour qu’il retourne à Moscou, prenne contact avec Dante, le mette en confiance et obtienne de lui toutes les informations qu’il semble prêt à donner. Pour cela il devra d’abord prendre contact avec une certaine Katia Orlova. A son premier voyage, il obtient un cahier de notes qu’il ramène. Les services secrets britanniques demandent alors à la C.I.A. de les aider à déchiffrer ces notes…
CRITIQUE
Film tiré d’un roman de John Le Carré, cette adaptation est lumineuse.
Dans une Russie qui oscille entre Glasnost et reprise en main du pouvoir, Fred Schepisi nous montre une Russie où tout est possible politiquement: Une ouverture définitive ou un renfermement du pays et une nouvelle glaciation des rapports Est-Ouest.
Mais aussi la volonté de l’occident d’en finir définitivement avec l’URSS en lui pillant ses derniers secrets.
Sean Connery est tout à fait remarquable dans son rôle d’apprenti espion, qui se révèle plus malin que les services qui l’emploient. James Fox interprète un bureaucrate de l’espionnage anglais avec une rare élégance.
Quant à Michelle Pfeiffer, lumineuse, elle est le vecteur romantique même si c’est convenu, d’une histoire somme toute assez alambiquée et passionnante sur les relations Est-Ouest, avant la chute du mur de Berlin.
Roy Scheider en responsable de la C.I.A. qui dans la contrariété éructe des insanités scatologiques est superbe.
Quant à Ken Russell il interprète un « monsieur je sais tout de l’espionnage soviétique » assez ahurissant.
Superbe musique inspirée, jazzy et entêtante, de Jerry Goldsmith.
LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE
La scène d’interrogatoire de Barley à l’ambassade de Grande Bretagne de Lisbonne. Où comment un homme à la vue d’une photo d’une belle femme va plonger dans le marigot de l’espionnage.
L’ANECDOTE
Fred Schepisi n’a pas ce que l’on peut appeler une brillante filmographie. Outre ce magnifique « La maison Russie » un de ses précédents films remarqué fut « Plenty » (1985) interprété par une grande Meryl Streep.