DAME DE FER (LA)
- Alexandra Roach, Harry Lloyd, Jim Broadbent, Meryl Streep, Susan Brown
- Phyllida Lloyd
- Biographie, Historique, Politique
- 2011
- The iron lady
- Grande Bretagne, France
- Abi Morgan
- Thomas Newman
Synopsis
Margaret Roberts est une battante. Elle travaille dans l’épicerie de son père qui aimerait la voir briller à Oxford. Elle entre au parti conservateur étant avant tout contre l’Etat providence. Elle rencontre le jeune Denis Thatcher et en tombe amoureuse. Le parti conservateur l’investit sur la ville de Datford bastion des travaillistes. Elle ne remporte pas les élections mais réduit l’écart des votes par rapport aux scrutins précédents…
CRITIQUE
Effleurer ainsi la substance d’une biographie d’un personnage historique d’une grande richesse et nous proposer la moitié du temps une vieille dame qui discute avec le fantôme de son mari, parce qu’elle perd ses facultés mentales, voila qui est bien attristant.
Pas grand chose à se mettre sous la dent hormis la guerre des Malouines (Falklands).
L’affrontement avec les syndicats se résume aux manifestations en images d’archives.
Ses relations avec ses amis (et concurrents) du parti conservateur se résume à une scène d’humiliation en conseil des ministres.
Son intransigeance vis-à-vis des grévistes de la faim de l’IRA en prison à des articles de presse.
Phyllida Lloyd et sa scénariste Abi Morgan se contentent de nous montrer une vieille femme en proie (non pas avec ses démons) mais avec la continuelle présence de son Denis de mari, mort depuis des années, et l’absence pesante de son fils en Australie.
De politique point ou à peine.
De « dame de fer » quasiment rien.
De sa lutte pour s’imposer dans un parti machiste, juste une allusion.
De ses liens privilégiés avec l’Amérique de Ronald Reagan au détriment de l’Europe, néant.
Ceci dit la performance de Meryl Streep arrive encore à nous surprendre par son talent. Elle reçoit d’ailleurs un Golden Globe et un Oscar bien mérités. Heureusement car ce film qui promettait beaucoup ne nous offre rien.
La musique inspirée de Thomas Newman fait passer la pilule bien amère.
LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE
Lors d’un conseil l’humiliation de son vice premier ministre Geoffrey Howe et des ministres en général. Elle finit par leur reprocher les origines sociales de ces hommes qu’elle accuse de ne pas avoir eu à se battre pour être où ils sont (assis à ses côtés). Enfin une bonne scène qui nous fait plonger dans la politique.
L’ANECDOTE
Phyllida Lloyd a déjà dirigé en 2008 Meryl Streep pour le film « Mamma mia!« .