Synopsis
Brent Landers rencontre un ami Gil Clawson. Ce dernier lui vend quelques bêtes à cornes. Mais quand quelques jours plus tard il rentre en ville il est pris à parti par un homme qui lui réclame son bétail. Brent Landers lui aurait volé le troupeau. Pour prouver son innocence Brent lui montre son acte d’achat mais l’homme n’en a que faire et commence à lui tirer dessus. En légitime défense Brent tue l’homme. Un avis de recherche est lancé contre Brent qui lui part sur les traces de Gil Clawson…
CRITIQUE
Petit western italien qui se rapproche plus par son traitement au western américain.
Le film ne tombe pas dans les excès du spaghetti avec un héros ayant des armes improbables, seule la fin revient aux fondamentaux du genre italien avec une violence plus marquée. Une longue bagarre à coups de poings et une hécatombe dans le clan du méchant.
On se régale avec les seconds rôles du médecin, du shérif et du potentat local qui préfère son fiston violeur et assassin à la loi.
Ces personnages donnent de l’épaisseur au film.
Giuliano Gemma qui à la côte après avoir tourné deux westerns italiens à succès « Un pistolet pour Ringo » (« Una pistola per Ringo« ) (1965) et « Le retour de Ringo » (« Il ritorno di Ringo« ) (1965) tous deux de Duccio Tessari, fait le spectacle. Il fait appel à son métier initial de cascadeur et bondit, se bat, chute, joue du pistolet avec beaucoup de conviction.
Ida Galli joue les utilités blondes absolument nécessaire pour ce genre de production.
Même si l’on ne s’ennuie pas en regardant le film il y a encore loin de la coupe aux lèvres comparé aux œuvres des trois Sergio (Leone, Corbucci et Sollima).
Fred Bongusto a composé une colonna sonore honnête et bien entendue très inspirée des mélopées morriconiennes avec l’utilisation inusitée pour ce genre du cymbalum dans certains morceaux.
LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE
La traversée du désert de Brent Landers qui à la fois poursuit son ex ami et met de la distance entre ses poursuivants. La sensation de fournaise dans un paysage hostile est bien rendue.
L’ANECDOTE
Giorgio Stegani qui n’a réalisé que neuf films dans sa carrière dont la moitié sous le pseudonyme de George Finley n’est pas un maître. Comme beaucoup il s’est confronté à tous les genres commerciaux en vogue en Italie entre les années 1960 et 1970. L’ersatz de films d’aventures (Cappa e spadda), l’ersatz de western (Le western italien dit « spaghetti« ), le film d’espionnage qui surfe sur la vague des 007 (spionistico), l’ersatz de film policier (poliziottesco) et le film d’horreur italien (le giallo).