Synopsis
Suite à une opération désastreuse menée par Leroy, un nouvel homme, le général Gougeard est nommé à la tête de la DGSE. Celui-ci tient à remettre les hommes du contre espionnage au travail et à la discipline. A peine installé que déjà une grosse opération anti-terroriste se prépare. Il s’agit de remettre une enveloppe et un passeport voiture piégée à un repenti d’un groupe terroriste mené par un certain Straub. C’est au capitaine Duroc qu’incombe cette mission. Mais c’est sans compter sur la DST et sur Leroy spécialiste du coup tordu…
CRITIQUE
La DGSE vue par le côté comique, parfois burlesque de la lorgnette de Dominique Chaussois (décédé en février 2013).
Cet esprit iconoclaste créateur et auteur d’un blog intitulé « Jamais de la vie » a été sérieusement échaudé par cette expérience cinématographique. S’il semble qu’il se soit bien entendu avec son équipe (bien que tout ne soit pas très clair), ses relations avec la production ont été bien plus difficiles. Le choix de l’affiche ayant été une des grandes désillusions de l’auteur.
Il n’empêche que si le film a quelques ratés dans le rythme et dans certains gags qui ne fonctionnent pas toujours, il est cependant agréable à suivre. Les turpitudes des services secrets et leurs guéguerres internes sont plaisantes à suivre.
Dominique Chaussois réalise de belles scènes sur une aire d’autoroute où tout peut arriver, et les cadavres s’additionner.
D’autant que c’est l’immense Jean Rochefort (1930-2017) flegmatique à souhait dans les coups durs et cocardier jusqu’à l’héroïsme qui tient le film sur ses épaules. Et il a de la carrure le bougre!
Jean-Louis Trintignant fait un joli numéro au début du film, et Maxime Leroux un terroriste redoutable et lunaire.
Quant à Jean-Claude Brialy (1933-2007) et Jacques Mathou ils campent de fieffés tordus avec une belle conviction.
Vladimir Cosma pour une comédie quitte ses ritournelles dont il a abreuvé le cinéma français pour une musique plus étrange et proche du thriller.
LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE
Deux vieux déboulent sur l’aire de parking où doit avoir lieu la remise de la voiture piégée. Le capitaine Duroc donne de sa personne pour leur faire quitter les lieux au plus vite. Grande scène pour un Jean Rochefort admirable.
L’ANECDOTE
Film unique de Dominique Chaussois à la réalisation. Il faut dire que le film a été un échec terrible en salles. En tant que scénariste il a aussi coécrit « L’homme idéal » (1997) de Xavier Gélin.