Synopsis

Philadelphie (fin des années 1990) Clyde Shelton voit surgir chez lui deux individus qui le terrassent et le ligotent puis s’en prennent à sa femme qu’ils violent et tuent et sa fille qu’ils assassinent. 5 ans plus tard c’est le procès du meneur Clarence Darby. Mais par manque de preuves contre ce dernier le procureur négocie avec le meurtrier pour charger son complice qui lui sera exécuté tandis que Darby sera enfermé 5 ans. Clarence Darby opposé à cette négociation voit la justice lui échapper…

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CRITIQUE

Le film a deux aspects. Un aspect politico-judiciaire et philosophique sur le rôle de la justice, ses manquements et parfois son injustice. L’autre aspect est purement policier et film d’action.

Si un des sujets (policier) peut ravir les amateurs car le film propose son compte de scènes d’action et spectaculaires, autant l’aspect politique et judiciaire du film n’est pas du tout approfondi. Ce qui pour un non spécialiste du droit américain en matière criminelle est un peu dommage.

D’autant plus dommage que l’histoire se déroule à Philadelphie (Pennsylvanie) ville hautement symbolique qui fut capitale des Amériques indépendantes d’où est née la déclaration d’indépendance puis la constitution américaine, ville musée à la gloire de Benjamin Franklin un des pères fondateurs du pays.
Mais aussi une ville dangereuse qui arrive au rang de la troisième ville la plus dangereuse parmi les 10 plus grandes villes américaines. Une ville qui se trouve à un pont (en franchissant le Delaware) de Camden la ville la plus meurtrière des Etats-Unis. Il y avait donc matière à travailler sur la violence

Car la seule chose que l’on voit c’est un procureur au dents longues dont le taux d’emprisonnement s’élève à 96% et qu’avec un tel chiffre il ne peut que grimper dans la hiérarchie.
La seule chose que l’on retient c’est qu’il ne faut jamais négocier avec un meurtrier. Cela fait quand même léger. Et ce n’est pas ça qui va améliorer le système judiciaire américain.

Felix Gary Gray malgré sa maîtrise technique notamment lors des scènes d’action, n’arrive pas à donner à la ville de Philadelphie l’aura naturelle qui en fait une ville américaine exceptionnelle comme Washington et New York. Ce n’est pas le survol multiple de la mairie de la ville avec la statue de William Penn tout en haut, ou du pont Benjamin Franklin (le pont bleu) qui donne le cachet au film. Ici le réalisateur se fourvoie et passe à côté du sens du film.

Les deux acteurs principaux sont plutôt convaincants. On attend encore de l’un et de l’autre un grand rôle marquant qui assoit définitivement leur statut de stars hollywoodiennes.

Une fois de plus trop de musique tue la musique et finit par devenir un brouhaha néfaste. C’est une des dérives du cinéma américain depuis les années 2000 où l’on abreuve le spectateur de notes avec un style né de l’école du studio musical Media Ventures puis Remote Control Productions de Hans Zimmer, Harry-Gregson Williams et Klaus Badelt.

 

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LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

La scène machiavélique de la mort de l’homme qui a tué femme et fille de Clyde Shelton. Digne des grands moments du film de Jonathan Demme « Le silence des agneaux » (« Silence of the lambs« ) (1991)

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=rA10RDU9quU[/youtube]

L’ANECDOTE

Avant que Jamie Foxx ne s’invite dans la distribution des rôles c’est Gerard Butler qui devait incarner le procureur carriériste. Mais Jamie Foxx a fait savoir que ce rôle l’intéressait au plus haut point et il a convaincu Gerard Butler de prendre le rôle du justiciable dépité et revanchard.

NOTE : 12/20

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