Synopsis
Paris années 2000 Octave Parango se réveille après une nouba d’enfer qui a eu lieu chez lui : Alcool, drogue, putains. Le réveil est difficile, et la journée qui attend Octave chez R&W son agence de publicité s’annonce longue et compliquée. Il doit notamment se rendre chez Madone grand trust de produits laitiers qui veut lancer un nouveau produit…
CRITIQUE
On va commencer par les méchancetés.
J’estime monsieur Frédéric Beigbeder pour personne négligeable, même si son ego lui susurre à l’oreille et à chaque instant de sa vie le contraire. Ecrivaillon de seconde zone chic et toc, son cercueil à peine refermé son oeuvre sera, elle aussi, engloutie dans les ténèbres de l’oubli.
Le film est donc à l’image de l’auteur. Tape-à-l’œil et bruyant. Cependant il est en partie sauvé par son duo d’acteurs Jocelyn Quivrin et Jean Dujardin. Ce dernier fait largement penser à Jean-Paul Belmondo. On y perçoit le même timing dans la comédie, le même charisme, la même efficacité comique.
Cela dit le film fonce dans les outrances à tombeau ouvert. Si cela donne de la pêche au spectacle, revers de la médaille, ça décrédibilise le propos d’opposition à la société de consommation telle que nous la vivons.
Le meilleur du film est peut être le titrage final estimant que 10% du budget mondial consacré à la publicité suffirait à enrayer la faim dans le monde. Les mauvaises langues diraient que le film n’avait qu’à commencer par là…
LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE
Octave a donné quelques grammes de cocaïne à son hamster. Pendant qu’avec son directeur artistique ils échafaudent un futur film publicitaire. Pendant ce temps, en arrière plan, le hamster dopé fait tourner sa roue de plus en plus vite jusqu’à l’arrêt cardiaque. Marrant. Con mais marrant.
L’ANECDOTE
Frédéric Beigbeder, modeste, affirme à qui veut l’entendre que c’est le meilleur film de Jan Kounen.