Synopsis

Paris, mai 1968. Pour éviter à son père invalide de se retrouver dans Paris pendant les manifestations Jean-Philippe Duroc l’amène à la campagne un peu plus au calme. Puis après l’avoir laissé à la famille, il se rend à Lyon pour annoncer une mauvaise nouvelle à son client Martial Gaulard condamné à mort pour un meurtre lors d’un vol à main armée. Son dernier recours en justice vient d’être rejeté. Seul espoir : ma grâce présidentielle. Mais une mutinerie se déclenche à la prison Martial Gaulard en profite pour s’évader accompagné de son avocat qui tente de le raisonner. La France est çà la recherche de ces deux dangereux fugitifs…

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CRITIQUE

Avec ce film on ne peut pas dire que Gérard Oury ait su quelques dix années plus tard capter la substantifique moelle qui a fait de ce mois de mai 1968 une des grandes dates de l’histoire française du XXème siècle.

Danièle Thompson et son père, le réalisateur, signent un scénario flottant. Certes il se passe des choses mais ce sont des bout à bout sans véritable fil conducteur. Et l’errance du spectateur est à l’identique de celle des protagonistes.

Les gags ne sont pas tous réussis, loin de là. Le comble étant celui avec la simulation d’accident avec sauce tomate. Catastrophique!

La remise en scène des stigmates des manifestations dans les rues de Paris sont ratées. Recréés en studio cela donne l’impression d’une visite de musée.

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Gérard Oury sûrement moins rigoureux et exigeant avec ses interprètes que Francis Veber lâche trop la bride à Pierre Richard qui en fait des tonnes. Ce qui nuit au buddy movie totalement déséquilibré.
Étrangement Victor Lanoux perd aussi de son potentiel comique qu’on avait détecté en lui dans « Un éléphant ça trompe énormément » (1976) de Yves Robert.
Si Pierre Richard est un peu trop Auguste, Victor Lanoux n’est pas suffisamment clown blanc.

Ce sont donc les seconds rôles qui en profitent pour grappiller le peu qu’ils peuvent de cette comédie pas très rigolote.
Jean-Pierre Darras et Yvonne Gaudeau en couple affolé (et même si le trait est gros) qui part planquer le pognon en Suisse qui raflent la mise.
Faire un film avec un tel contexte politique et social si fort aurait pu être jouissif.

En 1978 les italiens en eussent fait pour le moins un brûlot. Ici c’est juste une pantalonnade.

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LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

Pour Gérard Oury et sa fillette mai 68 = libération sexuelle. Alors pourquoi ne pas demander à Katia Tchenko actrice qui n’a pas froid aux yeux (ni ailleurs) de faire un strip-tease dans une station service la nuit?
Celle-ci s’exécute et le carambolage tant désiré a lieu. Navrant, bêta et vulgaire.

L’ANECDOTE

Premier film de comédie pour Gérard Oury tourné sans André Bourvil (mort en 1970) et sans Louis de Funès qui tourne cette même année avec Annie Girardot dans « La zizanie » (1978) de Claude Zidi.

NOTE : 08/20

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