Synopsis
1911 en France le jeune Charles Saganne fraîchement sorti des écoles militaires a demandé à être muté dans le Sahara. Il est d’abord déplacé sur une oasis en bordure du désert où il rencontre Madeleine de Saint-Ilette. Quand arrive le colonel Dubreuilh qui a pour mission de pacifier le sud Sahara. Il emmène avec lui le lieutenant Saganne et lui confie les tâches les plus ardues. Saganne est endurci et mène à bien ses missions. Mais il pense que le colonel Dubreuilh l’a emmené avec lui pour l’éloigner de Madeleine…
CRITIQUE
Après trois polars et un thriller, Alain Corneau change de genre et se lance dans la grande fresque d’aventures en costume.
Ce film est l’adaptation d’un roman de Louis Gardel publié en 1980 et grand prix du roman de l’Académie Française.
L’histoire est belle, la réalisation est au cordeau, l’interprétation est magnifique… alors pourquoi ce sentiment de frustration après le visionnage du film?
Il réside avant tout dans le manque de souffle que dégage le film.
Peut-être le film est-il un peu trop contemplatif dans l’exposition des superbes paysages sahariens. Il lui manque un peu de génie, de la flamboyance, des scènes fulgurantes.
Le film est un peu trop sur le même ton. Quelques scènes aussi auraient pu être supprimées et resserrer le film à 2h30 plutôt qu’à 3 heures ne lui aurait peut-être pas fait de mal.
C’est peut-être aussi le fait que les grands rôles autour de Gérard Depardieu sont assez peu développés. Philippe Noiret, Catherine Deneuve, Sophie Marceau, ne font que quelques apparitions sans vraiment accompagner le rôle principal.
La musique de Philippe Sarde elle aussi manque de puissance évocatrice.
LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE
La rencontre à Paris de Saganne avec Louise la journaliste écrivaine chez elle. Elle a écrit un article incendiaire à son encontre pour le faire se déplacer chez elle. Il lui fait l’amour à la hussarde. Le couple de cinéma Depardieu-Deneuve magnifique.
L’ANECDOTE
Le film fut le plus cher jamais tourné par une production française. Mais les résultats en salle quoique honnêtes n’en furent pas moins décevants.