Synopsis
Lors d’une partie de campagne, trois femmes décident de tester la fidélité du jeune médecin Bruno envers sa fiancée Claudine. Tosca, femme superbe, mais très sceptique vis-à-vis de la fidélité de l’homme, décide de mettre à l’épreuve le jeune homme en tentant de le séduire. Avec son amie Ornella elles font le pari que Bruno va vite tomber dans les bras de Tosca…
CRITIQUE
Film méconnu et inédit en France de Luigi Comencini.
Celui-ci continue de tracer son sillon de comédie sur la relation amoureuse, après « La belle de Rome » (« La bella di Roma« ) (1955) et « Mariti in città » (1957), avec son scénariste Edoardo Anton qui a écrit les deux films précédemment cités, il se penche tout particulièrement sur le thème de la jalousie et aussi (cela va de paire) celui de l’infidélité masculine.
Le film reste bien balisé dans le milieu de la petite bourgeoisie romaine.
Nous ne sommes pas dans ses grandes œuvres plus tardives qui feront le bonheur de la « comédie à l’italienne » beaucoup plus critiques avec les italiens sur le plan politique et social et dont le réalisateur avec Dino Risi, Ettore Scola, Pietro Germi et Mario Monicelli sera un des chantres.
Ici la comédie se base sur uniquement sur les mœurs sexuelles des italiens.
Les hommes sont veules ou naïfs. Les femmes sont manipulatrices et jalouses.
Franco Fabrizi (l’infidèle) et Renato Salvatori (le fidèle) sont les deux contraires côté homme.
Sylva Koscina (la jalouse et tentatrice) et Giorgia Moll (la candide) les deux contraires côté femmes.
Sur des situations maintes fois vues, Edoardo Anton et Luigi Comencini parviennent à créer des situations comiques. les plus réussies étant celles avec Mario Carotenuto bon vivant, voire jouisseur, séparé d’avec sa femme sèche et pieuse (Pupella Maggio). Le mari voulant que son fils (grand dadais quasi adulte) jette sa gourme au plus vite, la mère qu’il se consacre au violon et à ses études.
On peut regretter l’omniprésence des chansons de Domenico Modugno. Cette insistance à chantonner « Volare » ressemble un peu trop à du placement de chanson qu’autre chose. Cependant la chanson du générique du même Modugno est une belle réussite.
LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE
Afin de permettre à son fils de sortir avec la pharmacienne, il se sacrifie en passant la nuit avec son ex femme.
L’ANECDOTE
Ce film est un des préférés de Luigi Comencini pour la première partie de sa filmographie.