Synopsis

Dans un petit village du Yorkshire, Celia femme délaissée de Toby Teasdale directeur de l’école et alcoolique, prend une cigarette d’un paquet qui traînait sur une table de jardin. Autour du couple, un jardinier Lionel Hepplewick qui rêve d’une autre vie, une femme de ménage Sylvie Bell, Miles Coombes ami de Toby Teasdale est amoureux maladroit de Celia. Selon les choix des personnages leur vie évolue. On retrouve ces personnages 5 jours, 5 semaines et et ans plus tard….

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CRITIQUE

Alain Resnais a toujours cherché à faire évoluer la façon de filmer le récit au cinéma de la manière la plus ludique possible.

Pour ce film il s’agit d’un d’un diptyque dont « Smoking » est le premier volet. Adaptation de 6 des 8 mini pièces de théâtre nommées « Intimates exchanges » crées en 1982 par le dramaturge britannique Alan Ayckbourn.

Le film par d’un postulat  : Celia prend une cigarette et de ce geste insignifiant il propose plusieurs ramifications en fonction des réactions des personnages.
Travail de haute précision dans l’écriture, et dans les dialogues le duo Agnès Jaoui et Jean-Pierre Bacri se révèlent de grands scénaristes et dialoguistes.
Alain Resnais choisit de tourner en studio un film qui se situe essentiellement en extérieurs. Cela lui permet de placer sa caméra plus aisément et d’éviter de rendre une pièce de théâtre filmée. Et effectivement Alain Resnais évite cet écueil.

De plus Jacques Saulnier qui a fait les décors de quasi tous les films du réalisateur depuis « Stavisky » (1974) s’est ici surpassé faisant un travail remarquable de « quasi réalisme mais il faut quand même que le spectateur sache que c’est du décor ». Il permet au spectateur d’imaginer le hors-champs qui dans ce film est une importance primordiale. Car il s’y passe beaucoup de choses.

Le travail sur les costumes et le maquillage sont eux aussi impressionnants, permettent au spectateur en plus du talent des acteurs de passer sans problème d’un personnage à l’autre.

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Mais le clou du spectacle relève de la performance de Sabine Azéma et Pierre Arditi qui interprètent tous les personnages, qu’ils soient dans le champs ou dans le hors champs. Tous deux sont grandioses et donnent une humanité déjà contenue dans les dialogues mais auxquels ils ajoutent leur propre sensibilité.
De quoi vous ai-je parlé? de la réalisation, du scénario, des décors, de l’interprétation tous on été couronnés par un César. Le film a de plus obtenu celui du meilleur film.

J’ajouterai que pour passer de 5 jours à 5 semaines ou 5 années, ou bien pour passer d’une alternative à une autre, le réalisateur a demandé à l’illustrateur Floc’h, grand adepte de la ligne claire, de lui faire les cartons qui s’avèrent être magnifiques.

Floc’h a aussi illustré l’affiche du diptyque. En 1997 il retravaille pour l’affiche du film de Alain Resnais « On connaît la chanson« . depuis il a fait des affiches de films de Pascal Bonitzer et Woody Allen (3 films).

Petit bémol : il est vrai que le film s’étire un peu en longueur. Le film aurait pu être un brin plus court. Le ramener de 2h20 à 2h aurait été à mon avis moins rédhibitoire pour certains spectateurs qui souvent l’on jugé trop long.

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LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

Toby Teasdale serveur dans un hôtel minable où se sont réfugiés Celia et Toby harcèle Celia en la bourrant de gâteaux et de thé et lui annonçant qu’il n’a pas renoncé à ses ambitions de changer de vie pour son amour.

L’ANECDOTE

Alain Resnais avait pensé appeler son film « Ou bien » mots que l’on voit sur l’affiche et sur les cartons

NOTE : 16/20

Video & Photo

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