Synopsis
Paris milieu des années 1970, François Perrin photographe de publicité qui ne supporte plus son métier, a coécrit un film avec son ami Mercier, « Le miroir de l’âme » il s’agit d’un film politique sur des terroristes et une prise d’otage. L’héroïne du film finissant par s’amouracher du chef des terroristes. Mais les producteurs ne se bousculent pas. Le seul que le projet intéresse est un certain Bob Morlock roi du porno, industrie florissante dans le cinéma de ces années-là. Le problème est que Morlock veut remanier le scénario à la sauce porno. Il a d’ailleurs demandé à un des ses scripts Ploumenech de retravailler le scénario ré intitulé « La vaginale »…
CRITIQUE
Comédie qui démarre plutôt bien mais qui s’essouffle, s’essouffle, s’essouffle.
Pierre Richard abandonne son personnage de gaffeur et de maladroit pour un personnage un peu plus dur qui affiche de l’ambition prêt à passer par la pornographie pour s’installer comme réalisateur dans l’industrie du cinéma.
Georges Lautner nous fait une comédie à la papa sur un sujet très en vogue dans ces années 1970 sur le point d’être ostracisé par la loi du 30 décembre 1975 pour la loi de finance de 1976 et la création du signe X en France.
Il prend le point de vue du romantisme contre la pornographie et montre déjà les travers de ces productions à bas coût et au rendement (à l’époque) énorme. Mais il manque un peu de mordant et d’esprit incisif dans la critique.
Est-ce la réalisation de Georges Lautner et son montage, ou bien le scénario de Francis Veber, le film manque furieusement de rythme. Surtout la première demi heure passée.
J’ai lu de-ci, de-là des commentaires négatifs sur la prestation de Miou-Miou. Ce n’est pas franchement mon avis. Certes ses scènes désamorcent le rythme, mais j’ai la nette impression que c’est plus dans l’écriture de ses scènes et de ses dialogues que réside cette rupture de ton. Je pense que Francis Veber a voulu donner à ce personnage un aspect romantique qui va à l’encontre de la comédie.
Mais Miou-Miou n’est pas mauvaise loin de là.
Bien sûr Renée Saint-Cyr fait un grand numéro de bourgeoise vénale.
Mais le rôle le plus formidable est celui que tient Jean-Pierre Marielle en producteur de films pornographiques attaché à son business mais qui déconsidère ses acteurs et actrices. C’est en fait lui qui détient les meilleurs scènes du film.
Après son formidable personnage de commercial libertaire et obsédé par les courbes féminines dans « Les galettes de « Pont-Aven » (1975) de Joël Séria, Jean-Pierre Marielle reste sur la lancée et excelle en businessman de la pornographie.
Philippe Sarde décoche une bande originale chantante assez peu fréquente chez ce compositeur.
LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE
Tandis que Mercier explique à son employeur et sa femme à leur domicile le scénario de son film « Le miroir de l’âme », Ploumenech et Morlock expliquent dans les bureaux du producteur le remaniement du scénario devenu « La vaginale ».
L’ANECDOTE
Sabine Azéma fait sa première apparition au cinéma dans un rôle (légèrement) dénudé de fille timide.