Synopsis

Fin de la guerre de sécession, les prisonniers sudistes sont priés de travailler pour les vainqueurs à des conditions salariales iniques ou regagner leur pénates dans les heures qui viennent. Le jeune sudiste Willy Preston se prend d’affection pour le vétéran taciturne California qui ne cherche pas à lier connaissance. Ils quittent le fort nordiste où ils étaient détenus à pied et sans arme, et font un bout de chemin ensemble. Arrivés dans une baraque paumée dans la forêt et déjà occupée par plusieurs sudistes poussés sur les chemins, en pleine nuit California sauve le jeune Willy d’un massacre perpétré par des chasseurs de primes qui courent après des voleurs de pomme ou de chevaux et les tuent sans distinction…

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CRITIQUE

En cette belle année 1977 il y a belle lurette que le western italien est mort et enterré.

Et si le cadavre bouge encore, ce sont les gaz de décompositions qui s’expriment.
L’année précédente « Keoma » de Enzo G. Castellari exhalait déjà les odeurs nauséabondes de putréfaction du genre.
« Adios California » nettement moins maniériste ne parvient pas cependant à ressusciter le western « dit spaghetti ».

Michele Lupo choisit l’hyperréalisme comme ambiance pour son film. Cela surprend cinq minutes à la sixième déjà on se lasse.

La première demi-heure est très mollassonne. Elle s’ingénie à nous montrer les sudistes vaincus humiliés par les nordistes. Mais mieux écrit en 5-10 minutes grand maximum cela aurait fait aussi bien la balle.

Donc le film met un temps fou à démarrer, quand il démarre c’est sur une histoire de chasseurs de primes assassins déjà évoquée dans « Le grand Silence » (« Il grande Silenzio« ) (1968) de Sergio Corbucci et avec quel talent!

Michele Lupo filme les instants de violence au ralenti. Ce procédé est totalement contre productif et n’apporte strictement rien.

Il y a quand même quelques bonnes choses dans ce film : le réalisme des bagarres.
D’où le bon casting en prenant Giuliano Gemma qui a débuté au cinéma en tant que cascadeur et qui dans ce genre d’exercice s’en donne a cœur-joie.

Mauvais point pour la musique de Gianni Ferrio qui cherche à s’éloigner des canons morriconiens mais s’égare en rase campagne avec une musique totalement à côté de la plaque. Parfois le contrepoint peut fonctionner. Ici c’est un échec.

Il n’y aura pas de résurrection du western italien.

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LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

California donne un coup de poing dans la figure d’un type qui boit à la bouteille. La bouteille lui explose au visage. Spectaculaire!

L’ANECDOTE

Miguel et Paola Bosé sont fils et filles d’un torero (Luis Miguel Dominguín) et d’une superbe actrice italienne (Lucia Bosé). Leurs parents ont fait les beaux jours de la jet set italo-espagnole. Miguel Bosé a débuté au cinéma aux côtés de sa mère dans « Les enfants de chœur » de Duccio Tessari. Paola dans « Adios california » aux côtés de son frère.

NOTE : 09/20

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