BUFFALO BILL ET LES INDIENS
- Bonnie Leaders, Frank Kaquitts, Geraldine Chaplin, Harvey Keitel, Joel Grey, John Considine, Kevin McCarthy, Noelle Rogers, Pat McCormick, Paul Newman, Shelley Duvall, Will Sampson
- Robert Altman
- Biographie, Western
- 1976
- Buffalo Bill and the indians, or Sitting Bulls history lessons
- USA
- Alan Rudolph, Robert Altman
- Richard Baskin
Synopsis
1885 Buffalo Bill qui a créé son Wild West Show s’est dit que pour pimenter son spectacle la venue d’un chef indien pour attirer le chaland ne serait pas superflu. Il y a bien Annie Oakley qui tire sur des cibles tenu par son mari avec un bras en écharpe et un miroir pour corser le défi, un acrobate sur cheval et un dompteur de bison, ainsi que le numéro de tir de Buffalo Bill. Mais la reconstitution de la bataille de Little Big Horn et la mort du lieutenant-colonel Custer serait pour le spectacle une exceptionnelle plus-value publicitaire et financière. Le chef indien Sitting Bull prisonnier de l’armée est donc acheté par l’ancien massacreur de bison. Quand Sitting Bull et son interprète arrivent sous bonne escorte, tous prennent l’interprète bien plus costaud et impressionnant pour le chef indien. Une fois remis de leur méprise, commencent les négociations pour que Sitting Bull accepte de faire partie du show…
CRITIQUE
Comme le dit le titre américain Buffalo Bill reçoit une leçon d’histoire de la part de Sitting Bull et son interprète :
Non la bataille de Little Big Horn n’est pas un massacre indien gratuit mais le résultat de massacres de la part de l’armée américaine envers les sioux n’hésitant pas à assassiner femmes, enfants et vieillards comme un génocide en bonne et due forme. La bataille en outre est à vocation défensive de la part des indiens devant l’avancée des hommes du lieutenant-colonel George Armstrong Custer.
Non Sitting Bull ne participait pas directement à la bataille. C’est Crazy Horse qui menait les sioux dans la bataille avec pour but de défendre le village de 6000 indiens. Sitting Bull avait pour mission de préserver au mieux le village si Crazy Horse devait échouer.
Autre leçon mais de la part des scénaristes : William « Buffalo Bill » Cody n’était qu’un vulgaire massacreur de bison soit pour nourrir l’armée des Etats-Unis soit pour son petit plaisir personnel de battre des records de tuerie.
Reste que si les leçons d’histoire sont pertinentes et non dénuées d’humour, la réalisation est un peu à la traîne.
Le film est longuet, les scènes de parades sont trop nombreuses, et Robert Altman nous fait même du remplissage avec des chanteuses lyriques.
Sûrement que ramené à 90 minutes le film aurait gagné en intensité et en intérêt. Je ne sais si cela ferait plaisir de lire ça à Robert Altman qui a vu son film amputé par son producteur Dino de Laurentiis.
Cependant les scénaristes dissèquent bien la naissance du show business incarné par le Wild West Show. Machine à cash bien huilée qui invente la légende sur les cadavres de l’Histoire.
Le cinéma hollywoodien ne sera que la transposition des inventions de Buffalo Bill sur pellicule.
Paul Newman interprète un Buffalo Bill de pacotille bien meilleur face à un verre de whisky que face à une femme, un cheval ou un revolver. Ses meilleurs attributs étant ses implants capillaires.
J’ai déjà oublié la musique de Richard Baskin…
LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE
Sitting Bull au petit matin plie bagage et part. Buffalo Bill prend une poignée de ses meilleurs cavaliers pour le rattraper . Quelques temps plus tard Buffalo Bill est de retour. Mais pas de Sitting Bull. La fanfare du cirque qui devait accueillir tout ce petit monde restera muette.
L’ANECDOTE
Le film est un gros échec public et critique malgré son ours d’or à la Berlinale de 1976.