JOURNAL (LE)

Synopsis

New York années 1990, deux jeunes noirs se promènent la nuit et tombent sur une voiture avec à l’intérieur deux cadavres d’hommes blancs visiblement tués au pistolet mitrailleur. Le journal « New York Sun » où travaille Henry Hackett passe à côté du sujet. Lors de la réunion de rédaction le lendemain matin il ne supporte pas que son journal soit le seul qui n’ait pas titré sur ce double crime mais sur les difficultés de stationnement à Manhattan. Henry a par ailleurs envie de travailler dans un journal plus  prestigieux. Il a un rendez-vous prévu pour un poste de rédacteur en chef au journal « Sentinel ». Et sa femme qui habituellement travaille dans le même journal que lui est enceinte et à quelques jours de l’accouchement. Elle tourne en rond dans leur appartement et le harcèle au téléphone. Dans la matinée il apprend que les deux jeunes noirs ont été arrêtés, peu de temps après le journaliste en relation avec la police lui indique que l’arrestation est sûrement fumeuse…

CRITIQUE

Une grosse journée dans la rédaction d’un journal. Sa recherche permanente du scoop, quitte parfois à monter en épingle un fait banal. Ses problèmes financiers et ses budgets serrés, son fourmillement permanent et ses discussions incessantes.
Ce côté-ci du film est tout à fait réussi et savoureux.
Ron Howard et ses scénaristes ont su montrer l’ambiance d’une rédaction d’un quotidien, son stress permanent et ses employés tous plus ou moins déséquilibrés ou malades.

Là ou le film pêche c’est quand les scénaristes mêlent la vie privée de Henry ou de Bernie White directeur du journal au récit initial. La femme enceinte de Henry, les problèmes relationnels de Bernie avec sa fille plombent le film et la fin du film pas très légère, légère ternit le tableau.

L’interprétation générale est excellente.
Glenn Close toujours parfaite en garce.
Michael Keaton fait montre d’énergie et d’un timing parfait pour les scènes de comédie.
Randy Quaid est quant à lui génial en parano cool.

Ce n’est pas le meilleur film de Ron Howard, mais il est agréable à regarder et la caméra toujours mobile aide à fluidifier un spectacle somme toute statique vu qu’il se situe quasiment la majorité du temps dans les locaux du journal.

La musique de Randy Newman n’est pas impérissable.

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

Bataille rangée autour de la presse où le journal s’imprime. Henry veut arrêter la diffusion d’un numéro qui à peine sorti sera périmé. Alicia chargée de l’administratif et des cordons de la bourse y voit une perte sèche pour le journal, quand Henry voit l’opportunité d’imprimer un scoop. Denrée rare pour le journal.

L’ANECDOTE

Ron Howard est un réalisateur qui a immédiatement su trouver le public. Son premier film « Splash » (1984) en est la preuve, et le deuxième « Cocoon » ( 1985) la confirmation.

NOTE : 12/20