COMME UN OISEAU SUR LA BRANCHE

Synopsis

Philadelphie années 1990 le détenu Sorenson est relâché après 15 ans de détention. Pendant ce temps à New York l’avocate financière et femme d’affaire Marianne Graves part à Detroit pour siéger à un conseil d’entreprise. En faisant le plein de sa voiture dans un garage de Motown, elle pense reconnaître un amour de jeunesse qu’elle pensait mort, Rick Jarmin qui y est pompiste. Rick Jarmin bénéficie du statut de témoin assisté, ayant lui aussi reconnu Marianne, il appelle le FBI pour être dirigé vers un autre lieu avec une autre identité. Mais c’est Joe Weyburn un agent ripou en cheville avec Sorenson et des trafiquants de drogue qui gère son dossier. Il dirige Sorenson et son acolyte Diggs sur Rick Jarmin avec pour but de l’éliminer…

CRITIQUE

Pur produit d’entertainment de qualité.

Très bien écrit, remarquablement réalisé et interprété avec grand talent.
John Badham spécialiste de ces films sans prétention artistique autre que la volonté sincère de distraire le spectateur. On peut d’ailleurs regretter que depuis la fin des années 1990 il ne travaille quasi exclusivement que pour la télévision et pour de multiples séries télévisées impersonnelles dont il ne tourne qu’un ou deux épisodes.

Pour en revenir au film, John Badham s’appui sur un scénario trépidant (une course poursuite sous forme de road movie) aux multiples changements de décors et faisant appel à des modes de locomotion les plus variés. Au bout d’une heure le film prend 10 minutes de pause dans un motel puis repart sur les chapeaux de roues jusqu’au final.

La comédie fonctionne grâce à un buddy movie masculin/féminin très réussi.

Goldie Hawn (45 printemps en 1990) qui n’hésite pas à donner de sa personne voit sa plastique mise à contribution. Quant au personnage interprété par Mel Gibson il est dans la droite ligne masochiste du personnage Riggs de « L’arme fatale » (1987) et « L’arme fatale 2 » (1990) de Richard Donner. Chevrotine, balles, et coups en tous genres lui pleuvent dessus.

Pour que le film soit réussi il fallait un bon méchant. Ici ils sont trois. David Carradine qui joue l’un d’eux marque le début du film par un somptueux doigt d’honneur.

Dommage que Hans Zimmer n’ait pas été plus inspiré et subtil dans ses partitions musicales. Cependant la chanson de Leonard Cohen « Bird on a wire » reprise par les Neville brothers est plutôt une réussite.

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

Marianne et Rick trouvent refuge chez une vétérinaire ancienne petite amie de Rick pendant ses 15 années de cavale. Tout de suite la jalousie entre les deux femme s’installe. Scène très comique assez subtile, toute à demi-mots.