Synopsis

Deux enfants se rendent sur une base militaire désaffectée pour essayer leur avion d’aéromodélisme. Mais ils n’ont pas le temps de commencer qu’une jeep de la RAF avec deux hommes à bord les intercepte. Il sont amenés au commandant. Celui-ci est accompagné d’une femme. Les quatre individus enlèvent les enfants. La jeep empruntent l’autoroute tandis qu’une camionnette prend un autre axe routier. Le faux commandant fait exploser la jeep à distance avec ses deux hommes à bord. Le commandant John Tarrant se rend chez une certaine Cecil Burrows celle-ci lui fait du charme mais comme son supérieur n’est pas là, Tarrant quitte la maison en promettant de revenir plus tard. Il s’agit en fait d’une manœuvre d’infiltration d’un gang de trafiquant d’armes pour l’IRA. Lors d’une réunion au château de sir Edward Julyan entre MI5 et MI6, un certain Drabble appelle John Tarrant et lui apprend l’enlèvement de son fils…

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CRITIQUE

Étonnant ce film de Don Siegel qui vient s’expatrier en Angleterre pour tourner ce mélange de film d’espionnage et de thriller vengeur. Nous sommes dans la lignée des films qui font la réputation de Michael Caine dans les rôles de dur à cuire. « IPCRESS danger immédiat »  (1965) de Sidney J. Furie, « L’or se barre » (1969) de Peter Collinson ou « La loi du milieu » (1971) de Mike Hodges.

Film mi-raté, mi-abouti, le scénario commence comme débute un épisode de la très britannique série « Chapeau melon et botte de cuir » (« The avengers ») avec base militaire déserte et faux militaires. Puis on passe à un film d’espionnage avec infiltration de réseau sur fonds de conflit avec l’IRA et au milieu du film le scénario bifurque dans un règlement de comptes. Ces ruptures de ton désarçonnent pas mal le spectateur.
De plus la réalisation a du mal à donner du nerf à un scénario assez long à se mettre en place.

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Encore plus étonnant Don Siegel spécialiste du film de genre, il est l’auteur du célèbre « L’inspecteur Harry » (1971) et du très bon « Tuez Charley Varrick! » (1973) deux grands films d’action, il rate complètement une scène de poursuite ou le héros court à pied poursuivi par un motard de la police française.

Heureusement Michael Caine est toujours aussi remarquable mais aussi les autres acteurs John Vernon qui campe un méchant convaincant. On peut regretter que le rôle de Delphine Seyrig ait été en partie sacrifié sur la fin du film.
Donald Pleasence se réfugie un peu trop dans le gimmick de se tirer la moustache pour interpréter Harper le supérieur de John Tarrant.
Une fois de plus c’est Clive Revill qui dans un tout petit rôle d’espion britannique fait un travail remarquable.

La musique de Roy Budd est assez discrète. Dommage elle est bonne!

 

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LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

C’est en fait la contiguïté de deux scènes qui se passent chez John Tarrant en son absence. Où dans un premier temps les kidnappeurs déposent des indices qui peuvent jeter la suspicion sur le comportement de Tarrant, puis l’arrivée de plombiers des services secrets qui posent des micros et recueillent les indices laissés par les truands. Passage extrêmement judicieux.

L’ANECDOTE

Ce film se situe dans la filmographie de Don Siegel après « Tuez Charley Varrick! » (1973) et avant le western « Le dernier des géants » (1976).

NOTE : 13/20

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