TRAÎTRE DU TEXAS (LE)
- Dennis Weawer, James Arness, Judith Braun, Julia Adams, Raymond Burr, Robert Ryan, Rock Hudson, Tom Powers
- Budd Boetticher
- Western
- 1952
- Horizons west
- Louis Stevens
- Henry Mancini, Herman Stein
Synopsis
1865, à la fin de la guerre de sécession le major Dan et son jeune frère Neil Hammond accompagnés de leur ami Tiny McGilligan, rentrent vaincus dans leur Texas natal. A Austin ville proche du ranch familial ils font une halte. Dan rencontre Lorna Hardin un ancien amour de jeunesse. Lorna a épousé le potentat local Cord Hardin. Neil lui retrouve Sally. Sally avait elle aussi plutôt le béguin pour Dan. Dan rentre avec une ambition revancharde sur l’humiliation reçue pendant le conflit qui a déchiré les Etats-Unis. Mais il n’a pas le sou en poche. Et la vie de cow-boy ne lui sied guère. Il parvient à se faire inviter à la table de poker de Cord Hardin qui l’insulte et le gifle en public. Dan Hammond criblé d’une dette de 5000$ s’allie avec des voleurs de bétails…
CRITIQUE
Western rondement mené en 77 minutes.
Le thème est la réinsertion dans la vie civile des vaincus de la guerre. Réinsertion parfois difficile qui a bien des fois posé problème. Le gang des frères James en étant la plus frappante des illustrations.
Le scénario de Louis Stevens montre deux frères : L’un qui a accepté la défaite et est décidé à s’insérer dans une nouvelle société du sud en partie dirigée par des nordistes qui à présent détiennent la fortune. L’autre est bouffi d’ambition et d’orgueil et rêve de revanche sociale sur le sort de la guerre. Pour cela il emploie les moyens les plus vils et condamnables pour créer un empire autour de lui.
Le scénario est très bien écrit, qui va tout le temps à l’essentiel. Les scènes s’enchaînent sans bavardages inutiles chacune apportant son lot d’informations qui accroissent l’intérêt. Même les scènes « sentimentales » ou « romantiques » sont construites ainsi.
Budd Boetticher qui tourne son premier western (il en tournera bien d’autres avec notamment Randolph Scott en vedette principale) fait montre d’une grand efficacité, d’une volonté à servir ses acteurs en leur offrant des gros plans qui valorise leur jeu.
Bud Boetticher doit faire avec une production pas très riche s’il a droit au technicolor il devra se passer du CinemaScope. Ce qui fait que le film manque de souffle.
Robert Ryan est très bon en homme à poigne qui a le coup de poing facile et impactant. Rock Hudson est encore un peu tendre mais il a indéniablement un charisme qui se valorisera avec le temps. Enfin John McIntire qui joue le père des deux rejetons en bisbille est tout à fait touchant d’humanité.
Beau rôle.
LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE
Neil vient voir son frère à son bureau. Il lui fait part des rumeurs qui courent à son endroit. Qu’il serait un voleur de bétail et un spolieur de terres sous la menace. Il le prévient que si ses rumeurs étaient vraies il l’empêcherait de nuire dans le futur. Dan qui n’entend pas que son frère se mêle de ses affaires lui donne un coup de poing à la face qui lui fait traverser la grande table posée dans le bureau.
L’ANECDOTE
Cette année 1952 Budd Boetticher tourne 4 films « A feu et à sang« , « Bronco Buster« , « Les conducteurs du diable » et « Le traître du Texas« . Mais en 1953 il en tournera… 5!
Bon film, mais pas renversant non plus. Je suis loin d'être bluffé par les talents de B. Boetticher, dont je trouve ici la réalisation très convenue. On notera la présence de décors intérieurs chatoyants et superbes, les tenues très recherchées. Pas mal pour un film de série ! À noter qu'une nouvelle fois, J. McIntire est cantonné à un rôle de vieux, alors qu'il n'a que deux ans de plus que R. Ryan... son fils dans le film ! Julia Adams est superbe ! Malgré mes réserves, un très bon moment !
Merci Fred pour cette petite visite sur rueducine.com. Et merci aussi pour le commentaire. Il semble que ce soit vous soyez un spécialiste du western... Ici on aime le western! A bientôt!