GUERRE DES ROSE (LA)
- Danny DeVito, Heather Fairfield, Kathleen Turner, Marianne Sägebrecht, Michael Douglas, Sean Astin
- Danny DeVito
- Comédie
- 1989
- The war of the Roses
- USA
- Michael Leeson
- David Newman
Synopsis
Washington fin des années 1980, l’avocat Gavin D’Amato reçoit un client dans son cabinet. Celui-ci désire divorcer. Gavin D’Amato le met en garde : est-il prêt à aller au bout de cette aventure plus que hasardeuse. Lui qui avait arrêté de fumer pendant treize années doit au divorce de son ami Oliver Rose d’avoir repris le tabac. C’est lui qui a conseillé son ami dans son action de divorce. Tout a commencé quand Barbara et Oliver alors jeunes étudiants se sont rencontrés sur l’île de Nantucket un jour de pluie. 2 ans après ils étaient mariés puis avaient deux beaux enfants Josh et Carolyn. Ils habitent un petit appartement mais la promotion de Oliver dans son travail leur permet de s’offrir la maison de leur rêve…
CRITIQUE
Formidable jeu de massacre dans l’arène du rêve américain.
Ou comment démolir en 1h30 l’american way of life : Une belle situation professionnelle, une gentille famille, une superbe maison et tous ses bibelots, de magnifiques automobiles et comble de l’horreur : jusqu’aux animaux domestiques. Tout n’est plus que décombres, poussières et anéantissement.
Les enfants sont en partie épargnés (en partie seulement car ils ont un passage d’obésité assez croquignolet).
Le scénario est basé sur le roman de Warren Adler intelligemment retranscrit en scénario par Michael Leeson. Et remarquablement mis en scène par Danny DeVito.
Il a d’abord la bonne idée de prendre le couple de cinéma le plus glamour de ces années 1980. Kathleen Turner et Michael Douglas qui dans deux comédies romantiques et d’aventures « A la poursuite du diamant vert » (1984) de Robert Zemeckis et sa suite (hélas) mineure « Le diamant du Nil » (1985) de Lewis Teague ont cartonné au box office.
Il sont donc un genre de couple parfait avant que le film commence.
De plus Danny DeVito qui jouait les méchants de pacotille dans ces deux films les connaît donc très bien et sait parfaitement comment les diriger. Et sur ce point là, l’acteur-réalisateur gagne son pari. Michael Douglas et Kathleen Turner sont grandioses, et saccagent avec une véritable jubilation leur image façonnée quatre ans auparavant.
Le scénario est habile et prend plutôt parti contre l’homme qui est à l’origine des petites inattentions vis-à-vis de sa femme puis de petites humiliations qui amènent celle-ci à revendiquer le divorce.
On rit beaucoup de cette comédie satirique qui tourne au règlement de comptes entre deux camps jusqu’au-boutistes.
LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE
Oliver Rose rentre bourré, sale avec un chapeau haut de forme à la maison le soir ou sa femme Barbara a préparé un repas pour appâter sa clientèle. Bien entendu cette entrée pour le moins iconoclaste tourne à l’humiliation. Oliver part en cuisine et pisse sur le poisson devant le convives sidérés…
L’ANECDOTE
Coup de chapeau pour le titre du roman puis du film qui fait appel à à une guerre civile anglaise entre 1455 et 1485 ou les deux maisons royales de Lancaster et de York s’opposèrent.