Synopsis

Boston années 2010 Tom Craven va chercher sa fille Emma à la gare et la ramène chez lui. Mais celle-ci est malade, elle vomit. Son père la croit enceinte mais elle lui assure que non. Et quand n’y tenant plus elle demande à son père de l’emmener consulter un docteur, sur le pas de leur porte un homme vêtu de noir hurle « Craven! » et tire puis s’enfuit. Mais c’est Emma qui est touchée et décède dans les secondes. La police enquête et cherche qui pouvait bien en vouloir à Tom Craven. Tom Craven ne veut pas se retirer de l’enquête. Mais en se rendant dans l’appartement de sa fille dans un tiroir de la table de nuit il trouve un pistolet. En remontant le n° de série de l’arme il retrouve le propriétaire. C’est le petit ami de sa fille. Celui-ci est terré chez lui apeuré…

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CRITIQUE

Ce film est un divertissement acceptable mais qui souffre de deux défauts majeurs. Un scénario pas très fouillé et plutôt prévisible, et un manque d’action patent.

Le scénario tout d’abord manque de profondeur notamment dans le complot dénoncé : la fabrication d’armes nucléaires incontrôlées. Qu’en est-il des armes vendues auparavant? Le film aurait pu avoir des ramifications internationales comme « L’enquête » (« The international« ) (2009), mais le scénario se contente d’un petit polar sans envergure.

Les personnages ne sont pas très intéressants. La mort de la fille arrive un peu tôt pour installer le film, le policier interprété par Mel Gibson est un dur mais tellement vu par ailleurs que ce personnage n’a rien de particulier.

Les méchants (le chef de l’entreprise d’armement, le sénateur et le conseiller) sont à peine esquissés et ne capitalisent pas assez de noirceur. Le personnage le plus intéressant est celui interprété par Ray Winston qui est le plus complexe et contradictoire.

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L’action ensuite.

Elle se résume à la mort de la fille, à l’attaque contre Craven et une témoin, et enfin l’élimination des méchants en deux temps. Par contre ces scènes ont un traitement réalistes : fulgurantes et très brèves qui ne s’éternisent pas dans des échanges de coups de feu.

Ce qui ne m’a guère plu ce sont les apparitions post mortem de la fille. Sans parler du tout dernier plan carrément gnangnan.

Martin Campbell a pourtant repris un scénario d’après une série télévisée britannique de 6 épisodes de 55 minutes qu’il a lui-même tournés en 1985. Le problème étant de ramasser tout cela sur 1h45. Mais il connaissait son sujet sur le bout des doigts et nous propose un film bâclé.

Mel Gibson est égal à lui-même, très à l’aise dans les scènes policières beaucoup moins dans les scènes père-fille. Ray Winston est très très bon dans ce rôle ambigu de nettoyeur.

La musique de Howard Shore est bien banale.

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LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

L’évasion de Craven de l’entreprise Northmoor. Toute aussi improbable que sa captivité inutile alors qu’il suffisait de le tuer et se débarrasser du corps.

L’ANECDOTE

Robert De Niro devait interpréter le rôle de Jedburgh. Mais au bout de quelques séances de tournage, Robert De Niro claque la porte. Le secret de ce mouvement d’humeur de la star habituée à ces seconds rôles en or, est bien gardé. Le porte parole de la star indique « une divergence artistique« . Qu’en des termes bien choisis les choses sont dites…

NOTE : 12/20

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