Synopsis

Billy Beane est manager général de l’équipe de Baseball des Oakland Athletics. La saison 2001 a été une belle saison et ses trois joueurs stars ont été recrutés par des équipes bien plus riches. Il lui faut pour la future saison recruter de nouveaux joueurs mais avec un budget très limité. Tous ses recruteurs sont sur la brèche mais il ne ressort rien de leurs discussions sans fin sur les qualités et les défauts des uns et des autres. Billy Beane lors d’une entrevue avec un manger d’une autre équipe, remarque un jeune homme dont les avis semblent pris en considération. A la fin de l’entrevue il va voir le jeune et lui demande qui il est. Celui-ci lui dit qu’il se nomme Peter Brand et qu’il est statisticien pour le club. Peter Brand voit les statistiques d’une façon originale. Il arrive à dégager chez des joueurs peu côtés (trop vieux, relevant de blessures, caractériels) des points forts. Cela peut permettre un recrutement au final compétitif pour peu de frais…

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CRITIQUE

Encore un film américain sur le sport?

Oui et non.

Oui, car bien entendu on y parle baseball. D’ailleurs le néophyte français n’y comprend pas grand chose.

Non, parce qu’en fait le film se situe surtout dans les bureaux et les couloirs des locaux de l’équipe de la ville d’Oakland.
Et le propos du film est plus de révéler au spectateur ce qui a changé ce sport depuis 2002 dans la façon de recruter les joueurs que du jeu.

Grâce à un brillant scénario qui parvient à  accrocher l’amoureux de cinéma plus que l’amateur de sport. Le duo de scénaristes ont écrit auparavant  « Le président et miss Wade » (1995) de Rob Reiner « La guerre selon Charlie Wilson » (2007) de Mike Nichols et « The social network » (2010) de David Fincher (pour Aaron Sorkin). « La liste de Schindler » (1993) de Steven Spielberg, « Gangs of New York » (2002) de Martin Scorsese, « L’interprète » (2005) de Sydney Pollack et « American gangster » (2007) de Ridley Scott (pour Steven Zaillan). Autant dire que ce ne sont pas des manchots.

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Quant à Bennett Miller il a réalisé le subtil « Truman Capote » (2005) avec le génial Philip Seymour Hoffman.
Bennett Miller filme de façon tout à fait académique et donne la main à ses acteurs au premier rang desquels Brad Pitt qui est quasiment de tous les plans et Jonah Hill (dont j’avais jusqu’à présent esquivé les comédies vulgaires hormis « Click – télécommandez votre vie« ) (2006) dans lesquelles il apparaissait) qui ici fait une interprétation remarquable.

Philip Seymour Hoffman est un poil sous employé et l’on aurait aimé une ou deux scènes supplémentaires avec lui notamment quand l’équipe refaçonnée par le manger général change de figure.

Robin Whright a un rôle tout à fait anecdotique.

Bennett Miller parvient à trouver de belles scènes entre père et fille qui donne de l’épaisseur au personnage central avec en sus deux ou trois flash back restreints dans la durée où l’on voit le passé de joueur de Billy Beane.

La musique de Mychael Danna est éthérée au final assez discrète et peu invasive ce qui n’est pas un mal.

 

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LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

Billy Beane n’en peut plus de voir le coach qui ne suit pas ses demandes d’utilisation des joueurs qu’il recrute. Pour l’obliger à utiliser les joueurs comme il l’entend, en quelques minutes il revend 2 joueurs et en vire 1. C’est expéditif, sans état d’âme. C’est américain.

L’ANECDOTE

Dans une scène d’ouverture de match l’on voit le guitar-hero Joe Satriani jouer l’hymne américain sur une guitare électrique chromée. C’est exactement ce qu’il avait fait en 2002 sur le même instrument.

NOTE : 15/20

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