OR NOIR
- Antonio Banderas, Freida Pinto, Liya Kebede, Lofti Dziri, Mark Strong, Riz Ahmed, Tahar Rahim
- Jean-Jacques Annaud
- Aventures, Guerre
- 2011
- Black gold
- France, Italie, Qatar, Tunisie
- Alain Godard, Jean-Jacques Annaud, Meynno Meyjes
- James Horner
Synopsis
Péninsule arabique dans les années 1930. Le sultan Amar vient de perdre la guerre contre l’émir Nesib. Les deux hommes scellent un pacte : le corridor jaune pour lequel l’un et l’autre se sont déchirés restera un noman’s land. Le sultan Amar conserve l’intégralité de son territoire, mais pour s’assurer que le sultan Omar ne cherchera pas à rompre le pacte, l’émir Nesib garde comme otage les deux jeunes fils du perdant, les princes Saleh et Auda.
CRITIQUE
Difficile de ne pas penser à David Lean et son « Lawrence d’Arabie » (1962) film étalon du film d’aventures dans le désert, en regardant « Or noir« .
Que manque-t-il au film de Jean-Jacques Annaud pour se hisser à la hauteur de son prédécesseur.
Pas grand chose : du souffle dans le récit et une musique lyrique comme avait su si bien l’écrire Maurice Jarre pour David Lean.
La bonne histoire est là avec la découverte du pétrole dans la péninsule et la façon dont il fut perçu par les différentes tribus à travers l’interprétation du coran, une belle histoire d’amour, un jeune génie de la guerre, et un fond politique mouvant avec les changements d’alliance entre tribus.
Peut-être manque-t-il le point de vue des compagnies pétrolières qui sont à mon goût trop vite évacuées.
Je n’ai rien à reprocher au casting qui m’a semblé idoine. Jean-Jacques Annaud sait très bien où poser sa caméra et profite pleinement de ses décors naturels. Il manque une fin qui soit plus marquante sur le plan dramaturgie.
Cependant le film offre au spectateur un peu plus de 2 heures de spectacle dépaysant et enlevé.
La musique de James Horner est bonne pendant les scènes intimistes. Beaucoup moins convaincante pour illustrer les scènes de désert ou de batailles.
LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE
Auda est envoyé par l’émir Nesib pour négocier l’exploitation du corridor jaune. Une grande discussion sur le coran qui ne parle pas du pétrole amène donc deux thèse. Si le coran n’en parle pas alors le pétrole est impie, L’autre thèse étant que si il y a du pétrole en terre d’islam c’est que Allah veut que les musulmans l’utilisent. A cela s’ajoute que la technologie d’extraction vient de pays infidèles…
L’ANECDOTE
Jean-Jacques Annaud travaille « à l’italienne ». Il ré-enregistre toutes les voix et les sons du film. Selon le réalisateur cela permet de supprimer les bruits parasites qui apparaissent pendant le tournage et de mieux travailler l’intonation des phrases des acteurs.