Synopsis
New York fin des années 1980, Adam demande de l’argent à son père Vito pour payer la caution de son grand-père. Pour une rixe avec un policier. Adam se rend au tribunal et récupère son grand-père. Ils passent la soirée ensemble jusqu’au petit matin. Là Adam dit à son grand-père qu’il s’ennuie durant ses études et qu’il est sur un gros coup à un million de dollars. Il est de mèche avec un des ses anciens prof. Le job sera facile, une vraie promenade. Reste à convaincre Vito qui s’est rangé des voitures il y a 25 ans pour le business de la boucherie en gros…
CRITIQUE
Sidney Lumet (1924-2011) a une filmographie des plus brillante et pertinente de la seconde moitié du XX ème siècle. « 12 hommes en colère » (1952), « La colline des hommes perdus » (1965), « Serpico » (1973), « The verdict » (1982), « Dans l’ombre de Manhattan » (1997), « 7 h 58 ce samedi-là » (2007). Et j’en ai oublié!
Il est cependant difficile pour un réalisateur qui a tourné 43 films de faire 43 chefs d’œuvres. Sidney Lumet est passé à côté de certains films. Certains par manque d’intérêt d’autres par dilettantisme.
« Family Business » fait partie de ces films ratés. Mais je pense que c’est la faute à un scénario qui commence comme une comédie pour se prolonger en comédie dramatique et finir plutôt amèrement.
Et donc le film manque d’unité.
C’est aussi la faute au réalisateur qui a trop misé sur son casting et pas suffisamment sur son sujet.
On retrouve Sean Connery pour la quatrième fois dans un film de Sidney Lumet. C’est le seul acteur avec lequel Lumet ait eu un tel suivi.
Sidney Lumet a été un grand pourvoyeur de prix d’interprétations (Oscar , Golden Globe, BAFTA) pour ses acteurs. Or Sean Connery n’a jamais reçu de prix pour un film de Lumet. Pour « Le Gang Anderson » et surtout « The offence » Sean Connery y fait pourtant de grandes interprétations.
Pour « Family Business » l’acteur joue sur son charisme et est beaucoup plus naturel que le jeu de Dustin Hoffman qui semble plus appliqué et découlant d’une recherche intellectuelle.
Quant à Matthew Broderick j’ai eu bien du mal à adhérer à son personnage d’apprenti gangster. la dichotomie entre son apparence physique et ses mauvaises intentions m’ont paru trop criantes.
On voit bien que ce sont les rapports familiaux entre les trois personnages principaux qui ont intéressé le réalisateur. Le petits fils admire le grand père, les deux fils détestent leur père, et le grand père a une grande affection pour son petit fils. Il n’empêche que la comédie familiale tourne vite en rond.
Cependant Sidney Lumet réussit magnifiquement les scènes de justice avec les avocats et au tribunal. Sujet que maîtrise à la perfection le réalisateur.
Le film s’achève sur une autre cérémonie une seconde cérémonie mortuaire. La boucle est bouclée mais le film nous laisse sur notre faim.
Cy Coleman signe une musique étrange parfois sympa comme le générique parfois pesante et inadéquate.
LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE
La première scène de tribunal où Adam vient régler la caution de Jessie. La vie d’un tribunal new-yorkais comme une fourmilière.
L’ANECDOTE
A sa sortie le film s’est fait casser les reins par la critique. Le public n’a pas non plus été séduit par ce film atonal.