Synopsis
Domino Harvey ex mannequin devenue chasseuse de primes, est interrogée le visage passablement tuméfié par un officier du FBI sur le vol de 10 millions de dollars. Mais Domino n’est pas bavarde sur les faits précis. Par contre elle veut bien raconter comment elle a débuté dans le métier. Lassée du métier de mannequin, elle voit dans une petite annonce une formation pour devenir chasseur de prime. Elle s’y rend. Paie la formation et s’installe dans une salle où elle est regardée comme une bête curieuse. Trois hommes assurent la formation Claremont Williams II, Ed Moseby et un certain Choco. Mais cette formation est une arnaque profitant d’une pause, les trois hommes partent avec la caisse. Domino qui a compris ce qui se tramait coince les fuyards et s’engouffre dans la voiture avec eux…
CRITIQUE
Film hautement épileptique.
Tony Scott qui met au paroxysme son maniérisme : utilisation des filtres jaunes et verts, images saccadées, scène filmée à plusieurs caméras et montées sur un rythme frénétique, dialogues décalés par rapport à l’image, superposition des images, scènes ultra violentes.
Mais pour ce film, la faute à un scénario branlant, tout cela est bien vain et cette histoire sans queue ni tête, des 300 000 dollars nécessaires à l’opération d’un enfant, additionné au braquage d’un fourgon empêche toute tentative d’adhésion au récit.
Je pense que s’agissant de la vie de Domino Harvey (la vraie) mettre en scénarisation quelques unes des arrestations qu’elle a effectuées (quitte à en rajouter un peu dans la dramatisation) aurait été amplement suffisant.
Un fond pas très performant, une forme plutôt irritante, le film n’a plus grand chose à sauver, si ce n’est l’interprétation des acteurs.
Keira Kneightley manque de naturel et nous la fait à l’esbroufe.
Edgar Ramirez est plutôt pas mal en amoureux de Domino, mais c’est Mickey Rourke passé sous le rouleau compresseur de sa vie de boxeur et de chirurgie esthétique (réparatrice?), d’abus de drogues et d’alcool, qui fait meilleure figure (si je puis m’exprimer ainsi).
La musique de Harry-Gregson Williams est tout aussi trash que le film. Cela s’apparente plus aux bruits qu’à de la musique. Les morceaux de musiques ont une durée qui se compte en secondes.
LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE
Scène dans le désert, le van de Domino et ses trois compagnons s’est retourné quand arrive une sorte de prêcheur (Tom Waits). Bien entendu il vient pour le pognon. Scène grandiloquente tournée en caméra tournant autour de Domino et le prêcheur.
L’ANECDOTE
Domino Harvey meurt d’une overdose médicamenteuse juste avant la sortie du film. Ce qui contraint le studio à repousser la sortie du film. Le film lui est dédié. Il sera un gros échec aux Etats-Unis.