Synopsis

En quatre partie distincte le film fait un bilan de Cuba sous Batista et les débuts de la révolution jusque dans la Sierra Maestra. Ça commence par un immense plan séquence aérien sur les côtes cubaines puis une incursion au-dessus d’une forêt de palmiers, puis retour vers les berges pour s’arrêter sur la croix symbolisant l’arrivée de Christophe Colomb et son émerveillement face aux paysages que lui offre Cuba…

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CRITIQUE

Nikita Krouchtchev et Fidel Castro présentent : « Soy Cuba« .

Sauf que… sauf que le film de propagande se révèle être un pur joyau de cinéma et que la propagande en prend un coup dans l’aile. A tel point que Les deux chefs d’Etat n’étaient guère satisfait du résultat.

Si le film exalte le peuple cubain, et s’il dénonce la mainmise américaine sur le pays avant la révolution castriste, l’ayant transformé en un vaste lupanar, on ne retrouve la propagande que dans le troisième épisode. Même le dernier quart du film sur les soldats de la révolution, parle plus de la libération du peuple et des droits individuels pour la santé, l’éducation, et la liberté.

Le mot socialisme n’est jamais prononcé.
Le film est plus « cubaniste » que castriste ou socialiste.

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Mikhail Kalatozov tourne un film avec de longs plan-séquences. Tous plus admirables les uns que les autres. La caméra est virtuose toujours en mouvement, mais un mouvement ample et serein pas d’excitation même lors de la scène de l’avancée de la guérilla dans la Sierra Maestra au milieu des obus.

La photographie signée Sergey Urusevskiy est sublime. C’est lui qui avait fait celle du premier chef d’oeuvre « Quand passent les cigognes » (« Letyat zhuravli« ) (1957).

Côté interprétation si l’on peut déceler des failles ici ou là l’ensemble est très correct.

Les deux premières parties du film qui sont le constat de l’état du pays peu avant la révolution sont les plus intéressantes.
Chef d’oeuvre formel.

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LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

Après l’orage un vieux paysan monte sur son cheval décharné et se rend sur son champ de canne à sucre pour lui parler. Images dignes des plus grands westerns hollywoodiens.

L’ANECDOTE

Curiosité : l’acteur français Jean Bouise fait partie de la distribution du film. Il joue Jim un américain qui suit une prostituée jusque dans son quartier misérable.

NOTE : 19/20

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