Synopsis
Basse Normandie en 1959 Rose Pamphyle est la fille du propriétaire du bazar du village. Dans la vitrine trône une machine à écrire. Rose s’entraîne avec. Elle quitte son village contre l’avis de son père qui lui prévoyait un mariage avec le fils du garagiste et une vie de femme au foyer. Rose se rend à un rendez-vous de recrutement chez un assureur Louis Echard. Et même s’il elle tape avec ses deux indexes, sa rapidité subjugue le jeune employeur. Elle est embauchée mais Louis Echard a dans l’idée de faire de Rose une championne de vitesse de dactylographie…
CRITIQUE
Agréable surprise. Comédie bien tenue de bout en bout. Si l’on avait ôté les deux passages musicaux « Le tango des illusions » et « Le cha cha des secrétaires » qui ne sont que du remplissage, le film en aurait été encore meilleur encore.
La reconstitution des années 1950 est une belle réussite d’autant qu’elle semble à la fois réelle et fantasmée. Les couleurs pastels foisonnent.
La production donne à Régis Roinsard de s’exprimer. Décors et costumes sont superbes et la photo signée Guillaume Schiffman qui a fait celle de « The artist » (2011) de Michel Hazanavicius, met en valeur ceux-ci.
Le film dure 1h50. En France une comédie c’est 1h30 parfois moins.
La bande originale est un peu sirupeuse, violoneuse, enfin comme on l’entendra.
Le choix de la distribution des rôles est plus que judicieux, c’est un coup de génie.
Deborah François qui n’en n’est pas à son premier film, mais qui n’a pas non plus une notoriété immense déboule dans le film avec une fraîcheur inattendue. Cette fille est un grand bol d’air frais. Il faut espérer qu’elle ne se fera pas manger par les petits cochons très nombreux et très affamés dans l’industrie du cinéma français.
Romain Duris assure le côté beau gosse mais avec grandes failles.
Les seconds rôles sont bien développés. Même les deux concurrentes principales de notre secrétaire véloce sans avoir de grandes scènes, ont une présence et une prestance. Sûrement une excellente direction d’acteur permet à un tel résultat.
Le film prend parfois des allures de film américain sur le sport ou un sportif : avec entrainement, doutes, renoncement, et au final la gagne qui l’emporte mais tout cela passe avec un belle conviction et une comédie qui fonctionne à plein.
Pour un premier film c’est extrêmement prometteur.
LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE
Rose Pamphyle est hébergée chez Louis Echard. Ce dernier se rend dans a chambre de sa secrétaire et regarde les portraits affichés par rose sur les murs. Rose lui demande qu’elle est son type de femme, celui-ci fait la moue devant les photos des stars de cinéma de l’époque et voyant une petite photo, la désigne et dit que c’est plutôt elle son syle de femme. Rose lui réplique que c’est sa mère… Délicieux!
L’ANECDOTE
L’idée du film est venu au réalisateur qui a regardé à la télévision un regardé un documentaire sur la machine à écrire dont un passage faisait référence à ces championnats de vitesse de dactylographie.