Synopsis

New York années 1990 Carlito « Charlie » Brigante sur une civière se remémore ses dernières journées… il sort de prison car son avocat David Kleinfeld a découvert des vices de forme dans l’instruction de son procès pour trafic de drogue. Cependant Carlito jure au juge que désormais il se rangerait et qu’il n’entendrait plus parler de lui. Il a en vue d’économiser de l’argent pour partir au Bahamas et créer une entreprise de location de voitures. Il suit un de ses cousins qui doit remettre une mallette d’argent dans un tripot mais c’est un traquenard et Carlito qui a flairé le piège parvient à se sortir du bain de sang. Il retrouve Abigail « Gail » sa petite amie d’antan avec laquelle il renoue lui jurant de vouloir retrouver une vie honnête et lui fait part de son rêve…

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CRITIQUE

Autant dire de suite que « Scarface » du même Brian de Palma m’avait désintéressé par son manque de crédibilité scénaristique et sa sur-violence allant jusqu’au grand-guignol.

Ici le réalisateur s’appuie sur un scénario un peu plus travaillé de David Koepp et une ambiance mafieuse beaucoup plus réaliste.

Brian de Palma fait à nouveau appel à Al Pacino qui 10 ans après le fameux « Scarface » est tout de sobriété et permet au réalisateur de nous livrer une œuvre accomplie sur le fond comme sur la forme.

New York (sur terre ou sur l’eau) qui sert de décor naturel est utilisé avec un très grand sens de l’image. Brian De Palma et son scénariste développent l’histoire d’amour entre l’ex truand et la danseuse en prenant le temps nécessaire.

La caméra de Brian de Palma est à la fois virtuose sans être tape-à-l’œil. Aussi à l’aise dans les scènes intimistes en lieux clos que dans les scènes de foule dans de grands espaces.
Les seconds rôles sont tous formidables. Sean Penn n’est pas de reste. Son avocat véreux et drogué est à marquer dans les annales.

Film à la photographie magnifique signée Stephen Henry Burum compagnon de cinéma du réalisateur depuis « Body Double » (1984) et dont la musique de Patrick Doyle est une véritable valeur ajoutée lyrique et dramatique mais aussi percutante pour les scènes d’action. Bernard Herrman n’est pas très loin.

Je crois que Brian de Palma n’a plus jamais atteint ces sommets.

 

 

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LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

Bien entendu la scène finale dans la cinégénique gare de Grand Central Station une scène poursuite de vingt minutes haletantes qui s’achèvent sur une pirouette du destin. Virtuosité de la caméra et montage impeccable.

L’ANECDOTE

Al Pacino a lu les romans « After hour’s » et « Carlito’s Way » du juge pénal Edwin J. Torres (écrivain à ses heures libres) et a été séduit par le personnage de Carlito Brigante présent dans les deux livres. C’est lui qui a cherché à développer un scénario pour le cinéma. Il a fallu un long chemin de croix avant d’arriver à ce film.
Le film « After hour’s » de Martin Scorsese n’a rien à voir avec le roman du juge Torres. Or le film « Carlito’s way » est avant tout basé sur le roman « After hour’s ». Des problèmes de droits et d’évidente confusion ont poussé la production à prendre le titre du deuxième roman.

NOTE : 17/20

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