Synopsis
Dans un village du Japon au XVIème siècle, une troupe à cheval de bandits vient régulièrement piller le village. Lors de leur dernier passage ils n’ont rien pris attendant les prochaines récoltes pour déferler sur le village. Les paysans désemparés face à la force armée de ces bandits demandent conseil au vieux sage. Celui-ci leur conseille de recruter quatre samouraïs. C’est ainsi que quatre paysans se rendent à la ville la plus proche pour chercher leurs sauveurs. Mais la tâche est bien ardue. Certes en ville il y a bien des samouraïs mais soit ils n’inspirent pas confiance soit ils refusent. Jusqu’au jour où les quatre villageois qui allaient renoncer voient un samouraï nommé Kanbei intervenir dans une séquestration de personne et tuer par ruse l’individu…
CRITIQUE
Je sais que ce film est considéré par beaucoup comme un chef d’oeuvre du film d’action, voir un chef d’oeuvre du cinéma. P
our ma part si j’ai effectivement beaucoup apprécié, l’aspect géographique et tactique que le film montre, le début (le recrutement des ronins m’a paru trop long, les scènes intermédiaires aussi, enfin la bluette entre le jeune apprenti samouraï et la villageoise superfétatoire.
Ajoutez à cela le jeu appuyé des acteurs. Au premier rang desquels Toshirō Mifune dans un exercice de style plus que risqué et qui, m’a-t-il semblé, n’a pas évité pas les écueils du jeu outrancier.
J’ai été aussi assez gêné par cette façon qu’ont les acteurs japonais et asiatiques en général à être démonstratif dans leurs sentiments (joies, peines, peur…) et en faire des tonnes.
Le cinéma asiatique de nos jours a intégré qu’il s’adressait aussi à un public international et a depuis beaucoup lissé cet aspect de l’interprétation.
Mais le film de Akira Kurosawa sur monte ces handicaps par une maîtrise dans la mise en scène extraordinaire. La dernière heure est somptueuse sur ce plan là. La lisibilité des scènes de bataille ainsi que la limpidité dans la description des choix stratégiques des samouraïs est une pure merveille.
La musique de Fumio Hayasaka oscille avec un certain bonheur entre musique traditionnelle et incursion dans la musique occidentale.
LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE
La scène de bataille sous une pluie dantesque et dans une boue qui arrive quasiment à mi mollet. Magnifique, prenante et absolument limpide dans sa réalisation et son montage.
L’ANECDOTE
Tournage mouvementé qui s’est étalé sur plus d’une année avec de multiples interruption dues à un financement réticent devant les dépassements de budget. De plus pour garder la mainmise sur le montage il ne tournera les scènes clefs qu’à la fin, empêchant ainsi toute intervention extérieure.