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Synopsis

Années 1880 l’apache Ulzana et une poignée de ses hommes quittent la réserve de San Carlos en Arizona. Aussitôt dans le Fort le plus proche l’alerte est donnée. Le commandant du Fort désigne un jeune lieutenant pour aller rechercher mort ou vif l’indien et ses hommes. On lui attribue un conseiller MacIntosh et son pisteur indien Ke-Ni-Tay. Ulzana et ses apaches massacrent tous les blancs qu’ils rencontrent et les pillent. Le lieutenant Garnett DeBuin supporte difficilement de voir les cadavres atrocement mutilés des colons et veut en finir au plus vite tandis que MacIntosh cherche à gagner du temps et à épuiser Ulzana dans un traque sans pitié…

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CRITIQUE

Ce western se veut un hommage du scénariste Alan Sharp au chef d’oeuvre de John Ford « La prisonnière du désert » (« The searchers« ) (1956). Et effectivement le film est basé sur la même trame : deux personnages antagonistes en âge et en perception des choses poursuivent des indiens.

Seulement Alan Sharpe et Robert Aldrich ne font effectivement que rendre hommage au travail de Frank S. Nugent et John Ford. Ils ne parviennent pas à se hisser à la hauteur de leur modèle qui il faut le dire est une montagne cinématographique flamboyante et magistrale.

Le film s’inspire de faits réels réécrits, édulcorés, scénarisés pour le cinéma, il ne cherche pas la véracité historique. Il est juste le moyen de dénoncer un des pans critique de l’histoire des Etats-Unis qui s’est soldé par un génocide indien plus ou moins exprimé ou revendiqué durant la conquête de l’ouest.

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Les atrocités indiennes n’étant que la réponse d’une impuissance face à la force de l’armée des Etats-Unis et à la pression de plus en plus insupportable de la colonisation qui menait tout droit à l’extinction des peuples indiens.

Le film oppose deux visions face aux atrocités indiennes. Une vision chrétienne d’incompréhension et de riposte aveugle sacrifiant un grand nombre de ses congénères. L’autre vision plus ethnologique et qui cherche à comprendre les motivations ainsi que les coutumes de ces apaches pour mieux les contrer avec le moins de dégâts possible.

Le traitement de la violence est assez cru (depuis le spectateur a vu bien pire). Les scènes d’action sont extrêmement bien maîtrisées. Robert Aldrich confirme qu’il est un réalisateur de cinéma viril.

Cependant l’importance des dialogues est plus accrue dans cet opus car ils permettent de mesurer les différents points de vue de ceux qui pourchassent les indiens.

Burt Lancaster qui retrouve Robert Aldrich pour la troisième fois après « Bronco Apache » (1954) et « Vera Cruz » (1954), décroche un de ses meilleurs rôles.

La musique de Frank DeVol est plus anecdotique.

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LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

Après que MacIntosh ait tué un apache et blessé un autre et dispersé les chevaux des indiens, le lieutenant DeBuin envoie deux hommes sur la trace du blessé. En attendant leur retour une halte est improvisée dans les hautes herbes jaunies de la prairie. Très bon moment où les personnages se disent les choses.

L’ANECDOTE

Il existe deux versions du film. L’une détenue par le studio à laquelle Robert Aldrich a accompagné le montage. L’autre appartient à Burt Lancaster co-producteur du film.
Mais les deux versions sont vraiment très proches elles diffèrent dans des plans de scènes d’action et dans des dialogues au sein de ces scènes. Dans la durée les deux versions sont égales.

NOTE : 14/20

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