HUNDRA – version espagnole –
- Cihangir Gaffari, Laurene Landon, Luis Lorenzo, María Casal, Ramiro Oliveros, Tamara, Victor Gans
- Matt Cimber
- Aventures
- 1983
- Italie, Espagne
- John F. Goff, Matt Cimber
- Ennio Morricone
Synopsis
En des temps reculés sur des terres obscures, une tribu entière constituée de femmes est décimée. Seule en réchappe Hundra partie à la chasse. A son retour elle est poursuivi par 16 des assassins de son peuple. Mais elle finit après une nuit de chevauchée à les tuer. Elle décide d’aller voir sa reine. Celle-ci lui donne pour mission de reconstituer une nouvelle tribu par sa fécondité…
CRITIQUE
Le film débute par un pré-générique pêchu, suivi d’un générique esthétiquement réussi, puis visiblement Matt Cimber a tout donné, et son film se traîne lamentablement pendant 1h30.
Ce pauvre garçon, a bien du mal à cadrer ses scènes d’action. Celles-ci sont inabouties.
Le premier problème du film est que sa production semble fauchée. Matt Cimber et son décorateur José María Tapiador arrivent cependant à utiliser au mieux décors et décors naturels. Et c’est le premier tour de force.
Son casting essentiellement espagnol est en grand déficit de cours de comédie et la canadienne Laurene Landon, ne peut donner que ce qu’elle a! A savoir une crinière blonde, un joli fessier et une conviction sidérante à déclamer des « Rrhhhaaaaa » tout en maniant la « Durandal » contre d’affreux poilus, sales et cons.
En dehors de cela l’actrice pâtit, elle aussi, d’une approximation dans son jeu qui par moment peut laisser pantois.
Matt Cimber et ses scénaristes ont fait le choix d’insérer une voix off (celui de la reine de la tribu) dans le récit. Ce traitement est catastrophique.
Tout autant que le choix désastreux, de montrer les scènes d’action au ralenti.
Le message féministe avec toutes ces maladresses à bien du mal à ne pas sombrer dans le ridicule.
Heureusement…
Le film bénéficie de la musique du génie italien Ennio Morricone. Et il faut dire ce qui est. A lui seul il sauve le film d’un oubli inexorable. Car sa musique est 20 fois supérieure au spectacle proposé.
Le maestro propose une colonne sonora (B.O. en italien) qui alterne l’épique et le comique, le drame et le romantisme.
L’orchestration est remarquable. Et la partition un petit bijou.
Et pourtant ici Ennio Morricone ne fait qu’une mise en jambe, il décochera son chef d’œuvre pour héroic fantasy 2 ans plus tard avec « Kalidor – la légende du talisman » (« Red Sonja« ) (1985) de Richard Fleischer.
LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE
La première rencontre avec un homme rustre. Hundra est prête à bien des sacrifices pour qu’il l’engrosse mais ses manières de pourceau finissent par l’agacer et elle lui met une raclée monumentale.
L’ANECDOTE
Matt Cimber, dont l’obscure filmographie a connu son heure de gloire avec « Butterfly » (1982), sorte de sous « Lolita » avec Pia Zadora, Stacy Keach, et Orson Welles, a été le dernier mari de Jayne Mansfield. Il a divorcé avant le décès tragique de la star en 1967.