ALAMO – version studio : 167 minutes –
- Frankie Avalon, John Wayne, Ken Curtis, Laurence Harvey, Patrick Wayne, Richard Boone, Richard Widmark
- John Wayne
- Guerre, Historique, Western
- 1960
- The Alamo
- USA
- James Edward Grant
- Dimitri Tiomkin
Synopsis
Texas février 1836, le général Sam Houston doit constituer une armé pour faire face au menaçant général Antonio Lopez de Santa Anna de l’armée du Mexique qui veut reprendre ce territoire. Houston demande au jeune colonel William Travis de maintenir une position sur une ancienne mission d’Alamo près de San Antonio. Les maigres troupes du colonel Travis se voient renforcées par l’arrivée de Jim Bowie et ses troupes puis par Davy Crockett et ses trappeurs du Tennessee moins de 200 hommes devront se battre contre des milliers de soldats mexicains dans un Fort aux défenses faibles…
CRITIQUE
Évacuons de suite l’aspect historique. Comme à l’accoutumée les américains n’en font qu’à leur tête : ils se contrefichent de l’Histoire pour lui préférer la légende.
Et pour le prix d’un film ce sont trois légendes qui s’affichent, trois colonels qui laissent leur vie en héros dans un bled paumé du fin fond du Texas. Ils meurent pour la liberté (mais pas celle des noirs) et l’indépendance deux idéaux chéris par les hommes du sud.
De plus leur sacrifice ne sera pas vain, un mois et demi plus tard Sam Houston balaye l’armée de Santa Anna lui même fait prisonnier. Et le Texas devint indépendant du Mexique.
John Wayne pour un coup d’essai sans faire un coup de maître (le western souffre de quelques longueurs et grandiloquences) parvient à tenir son film pendant près de trois heures. On ne s’ennuie pas malgré les longueurs, d’autant que John Wayne n’est visiblement pas venu diriger ce film uniquement pour sa propre gloire.
Richard Widmark et Laurence Harvey ont d’excellentes scènes sans lui. Tous deux sont d’ailleurs impeccables. Certains seconds rôles (masculins ou féminins) sont touchants.
Les scènes de bataille sont une des réussites majeures du film. La dernière où le fort croule sous le nombre d’assaillants est spectaculaire.
La musique de Dimitri Tiomkin n’est pas de reste. Le musicien trouve quelques superbes airs ainsi que de bonnes chansons. Le degüello joué à longueur de temps est superbe, c’est aussi une belle idée cinématographique qui annonce le drame.
LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE
Le colonel Bowie reçoit des nouvelles de l’extérieur. Un chapeau sert de transmetteur de message. Mais les nouvelles ne sont pas bonnes. Bowie apprend la mort de sa femme. Le colonel Travis toujours règlement-règlement vient reprocher à Bowie d’avoir reçu une communication interdite.
L’ANECDOTE
Première réalisation de John Wayne il s’est fait la main 5 ans auparavant sur le film « L’allée sanglante » de William A. Wellman. John Wayne a surtout beaucoup appris de son mentor John Ford. Ce dernier s’est d’ailleurs invité sur le tournage. John Wayne embarrassé par sa présence, lui a confié un tournage de seconde équipe. Tournage dont aucun matériel n’a été utilisé dans le film. John Ford n’a donc pas été coréalisateur du film contrairement à ce que l’on peut lire ici où là.