Synopsis
Le prisonnier Stéphane Carella est transféré, durant le transport sur une route de l’arrière pays niçois, le fourgon s’arrête pour venir en aide à des policiers victimes d’une crevaison lors d’un autre transport de prisonnier. Pour pouvoir aider leur collègues, ils attachent les deux hommes ensemble, le codétenu de Carella semble en piteux état après trois heures passés sous un soleil de plomb dans le fourgon à l’arrêt. Mais c’est un leurre, celui-ci bondit sur le gendarme qui les surveille, l’étrangle et emmène avec lui Carella dans une cavale périlleuse…
CRITIQUE
Dans les années 1980 ce film avait de la gueule. Et du succès. Aujourd’hui il fait un peu désuet, et son scénario paraît un peu « facile ».
Reste que Patrice Leconte qui veut montrer qu’il peut faire autre chose que des comédies, filme sérieusement ce buddy movie et donne la part belle à son duo d’acteurs.
Christian Fechner qui est à l’époque un tycoon incontournable du cinéma français offre à Patrice Leconte un budget très confortable.
Scénes d’action, scènes de transition, le réalisateur alterne les plans larges et les plans serrés.
Le début du film est une vraie réussite qui allie course poursuite et conflit entre les deux hommes.
Bernard Giraudeau et Gérard Lanvin forment un vrai duo complice. Les dialogues de Michel Blanc fusent entre eux dans un timing parfait. C’est réjouissant. Maurice Barrier joue un flic ripou affublé d’un couvre chef façon « inspecteur Clouseau » des plus cocasse.
Ce qui l’est moins c’est le casse improbable et faussement high-tech du casino. On peut aussi déplorer le peu de scènes de Christiane Jean. Pas qu’elle fasse montre d’un talent inoubliable, mais la galanterie des scénaristes eut gagné à ce qu’elle servit la soupe à ces deux grands garçons de façon moins ostentatoire.
Autre point noir la musique de Eric Demarsan assez catastrophique et terriblement datée dans ses arrangements.
Ce film est recensé dans la page : LE FILM POLICIER ET LE THRILLER FRANÇAIS DE 1945 à nos jours.
LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE
La fin de la cavale dans les gorges du Verdon qui s’achève sur un saut dans la rivière. Spectaculaire.
L’ANECDOTE
Le film de Patrice Leconte qui a fait le plus d’entrées cinéma. C’est le film qui révèle à Patrice Leconte qu’il est capable de faire autre chose que de la comédie. Son film suivant « Tandem » (1987) en sera le preuve.