ESPION DE TROP (UN)
- Don Siegel
- Espionnage, Thriller
- 1977
- Telefon
- USA
- Charles Bronson, Donald Pleasence, Lee Remick, Patrick Magee, Peter Hyams, Stirling Silliphant, Tyne Daly
- Lalo Schifrin
Synopsis
Moscou fin des années 1970, la police recherche un certain Nicolaï Dalchimsky. Mais celui-ci a déjà filé. Peu de temps après au Etats-Unis, un garagiste reçoit un coup de téléphone, à l’autre bout du fil une voix anonyme récite un poème. Le garagiste comme hypnotisé charge son véhicule d’explosifs et fonce sur la proche base. Il force l’entrée et jette son véhicule dans un bâtiment, produisant une formidable explosion. Peu après un pilote d’hélicoptère reçoit le même appel, à bord de son appareil il se dirige vers une base de communications et de radars. Mais il est détecté à temps et abattu. L’Union Soviétique envoie le major Grigori Bortsov pour stopper Dalmichisky dont ils sont persuadés qu’il « réveille » des agents dormants pour ranimer la guerre froide…
CRITIQUE
Petit film d’espionnage agréable à suivre. Il est le résultat d’une adaptation d’un roman de Walter Wager dont la spécialité est le roman d’espionnage mais qui n’atteint pas la sophistication et le réalisme d’un John Le Carré « La taupe » ou d’un Len Deighton « Ipcress danger immédiat ». Ici l’intrigue est linéaire, facile à suivre, les méchants et les bons sont clairement déterminés.
Côté espionnage, passez la route, il n’y a rien à voir! Le film passe très vite au thriller pour ne plus le quitter jusqu’à la fin.
Peter Hyams et Stirling Silliphant font une adaptation efficace pour le cinéma, le métier de Don Siegel spécialiste du film d’action et le charisme machiste de Charles Bronson allié à la blondeur piquante de Lee Remick font de ce film un bon divertissement. Au long du film, leur tête-à-tête pimenté lui donne de la saveur.
On peut regretter toutefois que Donald Pleasence soit vraiment sous employé et ne soit qu’une ombre dans le film.
En ces temps troublés par le terrorisme provenant du pseudo califat « Etat Islamique » les attaques suicide des agents dormants prennent une tournure plus réelle que dans les années 1970 et peuvent trouver un écho en nos sombres années 2010.
La musique de Lalo Schifrin est bien discrète. Le film aurait mérité un développement musical un peu plus poussé.
LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE
L’attentat déjoué à Houston. Don Siegel profite de ses ascenseurs extérieurs totalement vitrés pour agrémenter la chasse à l’homme.
L’ANECDOTE
Lee Remick était très intimidée par Charles Bronson qui l’impressionnait physiquement. Elle s’en est ouverte au réalisateur qui a dû la rassurer quant aux bonnes intentions de son partenaire.