Synopsis
Texas quelques temps après la guerre civile, un cavalier traverse un désert poursuivi par un shérif et son posse (hommes désignés par le shérif pour l’aider à maintenir la loi). L’outlaw passe le Rio Grande et sur la berge mexicaine met naïvement pied à terre pensant que les poursuivants n’iraient pas le chercher de l’autre côté de la frontière. Son cheval s’écroule et les hommes du shérif lui fondent dessus. Ils le ramènent en ville où il est jugé pour vol de chevaux et condamné à la pendaison. Mais un décret fédéral autorise les femmes veuves de guerre d’épouser les hors-la-loi n’ayant pas commis de meurtre…
CRITIQUE
Western au ton picaresque plus que comique, Jack Nicholson livre un film inégal. Le début du film est formidable, mais le couple Steenburgen-Nicholson méritait un peu plus d’écriture et de contraste. Or une dizaine de minutes après le couple installé dans le film, celui-ci plonge dans une sorte de torpeur. Le film patine. Le spectateur s’accroche pour ne pas décrocher.
Bon point: les seconds rôles Christopher Lloyd, John Belushi et Veronica Cartwright sont excellents. Bien sûr Jack Nicholson cheveux ébouriffés et barbe pas très nette s’offre la part du lion. Ce hors-la-loi devenu esclave de sa femme sans compensation sexuelle était fait pour lui. Et il lui donne une dimension énorme.
La découverte de l’or aurait pu (du?) emmener une rupture de ton dans le film et lui donner un aspect plus tragique. Cette option n’a pas été suivie, pour continuer sur le ton picaresque. Dommage.
LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE
Alors qu’Henry Moon a la corde au cou, une vieille femme se dévoue pour épouser le voleur de chevaux. Celui-ci se jette dans les bras de la vieille qui sous le coup de l’émotion meurt d’une crise cardiaque. Henry Moon est invité à remonter sur l’échafaud. Une des scènes comique les plus réussies.
L’ANECDOTE
Jack Nicholson a tourné à ce jour 3 films « Vas-y fonce » (« Drive he said« ) (1971), « En route vers le sud » (« Goin’ south« ) (1978) et « The two Jakes » (1990). Il a de même participé sur une demi journée en 1963 à la réalisation d’un film de Roger Corman « L’halluciné » (« The terror« ). Il est aussi co-auteur de 6 scénarios la plupart écrits dans les années 1960.