Synopsis
Dans la campagne normande début juin 1944, un couple (Marie et Jérôme) et la mère du mari vivent dans un vaste château qui se délabre avec le temps. Mais ce petit monde reste à l’écart du conflit qui déchire l’Europe. Jérôme constate des disparitions de pommes. Jusqu’au jour où Marie tombe nez à nez avec un intrus qui hante leur cave. Celui-ci lui raconte des invraisemblances. Normal c’est un résistant qui protège son anonymat…
CRITIQUE
Le générique est un hymne d’amour à Catherine Deneuve. Le réalisateur montre en très gros plans le visage ou la chevelure blonde de son actrice et muse… Certes me voici un peu jaloux de ne point avoir un amour exclusif, mais baste! Je me fais une raison et poursuis le visionnage.
Et c’est un grand bonheur que cette « Vie de château« .
Un film rythmé de bout en bout, une actrice sublime qui tourbillonne et fait tourner les têtes de trois hommes. Son mari, un officier allemand et un résistant.
Philippe Noiret et Henri Garcin qui sont les contraires physiques et psychologiques sont excellents chacun dans leur registre.
Ainsi que le duo Pierre Brasseur et Mary Marquet.
L’écriture du scénario est une belle horlogerie. Et les dialogues vifs de Daniel Boulanger trouvent les interprètes dignes d’eux.
Pour un premier film Jean-Paul Rappeneau frappe fort. On saura avec les années qu’il en a sous la pédale et que ses comédies seront parmi les plus remarquables qu’on ait tournées en France.
Michel Legrand compose une chouette musique aussi légère que le personnage principal.
LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE
Jérôme et Marie à leur réveil remarquent Julien accroché par son parachute à un arbre de leur vaste domaine. Il faut vite aller le décrocher sans se faire remarquer des allemands qui pullulent dans le château et ses extérieurs… Magnifique.
L’ANECDOTE
Le film reçoit le prix Louis Delluc 1965.
NOTE : 16/20
Video & Photo
