FUMO DI LONDRA

Synopsis

Dante Fontana est antiquaire à Pérouse. Pour acheter une statue étrusque lors d’une vente aux enchères. Il quitte femme et enfants pour s’envoler direction Londres. Ville fantasmée et mode de vivre « à la britannique » tant rêvée. A peine arrivé et installé dans son hôtel avec vue sur le palais de Buckingham, il part faire les boutiques, s’habiller en gentleman et enfin se sentir anglais…

CRITIQUE

Le tout début du film sent la comédie à l’italienne, mais c’est une fausse route. Alberto Sordi (1920-2003) avec ce premier film s’offre juste une virée à Londres et bien des flâneries dans la capitale britannique et ses alentours. Il en oublie un peu qu’il faut raconter une histoire. Et les 2 heures 2 minutes semblent interminables. Le  scénario de Sergio Amidei et Sordi est quasi indigent et les scènes bien trop étirées.

Alberto Sordi confond dépliant touristique et cinéma. Et le portrait de l’italien qui rêve de vivre comme un anglais en Angleterre tourne un peu court. La comédie ne décolle jamais et le rire ne vient pas. A peine quelques sourires de-ci de-là.

On dira qu’Albertone (ainsi l’appellent affectueusement les italiens) fait ses classes en tant que réalisateur et fera bien mieux par le futur c’est à dire son film suivant « Scusi, lei è favorevole o contrario? » (1966) plus percutant sur le plan comique.

Alberto Sordi en tant qu’acteur est toujours aussi impeccable. Et malgré l’indigence du scénario il parvient à faire exister son personnage. Une prouesse!

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

Dante Fontana veut faire un repas typiquement britannique dans un restaurant. Il finit (non sans mal) par en trouver un, s’installe et commande. Il a le temps de s’apercevoir qu’il n’y a que trois pelés et un tondu dans la salle… pas tout jeunes, et quand on lui sert le plat, son désir de goûter la cuisine locale s’étiole, il se précipite dans un restaurant italien…

L’ANECDOTE

Alberto Sordi reçoit un Davide di Donatello pour son interprétation.

NOTE : 09/20