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Synopsis

Paris début des années 1980 alors que dans Paris un tueurs en série tue au fusil à lunettes, depuis les toits, des femmes plutôt aisées, une amitié naît entre le commissaire de police Servolle et un homme d’affaires dans l’immobilier. Ce dernier a une passion naissante pour le vélo, alors que le commissaire est chaque weekend entre le Bois de Boulogne et L’hippodrome de Longchamp sur sa bicyclette avec des amis amateurs. Treize mois après le début de leur amitié, la femme de Faguet est assassinée au fusil à lunettes comme les trois précédentes…

CRITIQUE

Premier film de long métrage pour Nicolas Ribowski qu’il dédie à ses parents. Le spectateur suppose donc que ce film est un aboutissement pour le réalisateur. De fait, il parvient à réunir un beau duo d’acteurs en tête d’affiche. Le face à face entre un homme d’affaire ambigu et peu expressif avec un commissaire divisionnaire beaucoup plus expansif, est réussi.

Le scénario de Georges Conchon est peut-être un poil laborieux dans les avancées de l’enquête, mais on voit que ce qui intéressait le plus auteur et réalisateur était l’amitié biaisée entre ces deux hommes.

Jean-Louis Trintignant et Claude Brasseur sont excellents. Ils permettent d’instaurer entre les deux personnages des évolutions psychologiques et amicales très variables. Cela permet aussi de montrer combien il est difficile pour un policier enquêteur d’avoir des relations d’amitié avec quiconque, qui ne pourrait éventuellement se retourner contre lui. D’autant que l’amitié entre Servolle et Faguet est montrée comme très forte, quasi passionnelle, bien que dénuée de toute sexualité.

Même chose pour Jean-Paul Roussillon en juge d’instruction assez fin et tout en rondeur qui comprend que l’individu face à lui, ne permet de résoudre que trois des quatre assassinats de femmes.

La réalisation est assez classique dans son aspect polar. Elle est plus intéressante quand il s’agit de filmer le groupe d’hommes à vélo à l’ouest de Paris. Il filme les cyclistes au plus près tout en développant les circonstances autour de l’alibi de Faguet. Ce travail là est très réussi.
On peut se féliciter d’avoir une fin qui montre l’ambivalence entre vérité judiciaire et vérité humaine.

La musique de Vladimir Cosma dans la dernière partie du film et notamment lors du dernier entraînement prend une envolée lyrique assez impressionnante. Alors qu’auparavant la musique n’apportait pas grand chose au film.

 

 

Ce film est recensé dans la page : LE FILM POLICIER ET LE THRILLER FRANÇAIS DE 1945 à nos jours.

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

Un homme vient d’être arrêté fusil à la main, le commissaire divisionnaire malgré son dessaisissement de l’affaire prend en main l’interrogatoire et frise l’extorsion d’aveux. Claude Brasseur fait un grand numéro avec en non dit la tentative de sauver (à tout prix?) son amitié avec Faguet, en forçant le suspect à endosser le quatrième meurtre par une pression psychologique forte. Jean Carmet dans ce petit rôle est lui aussi très bon.

L’ANECDOTE

Premier film de cinéma de Nicolas Ribowski qui tournera à ce jour qu’un second film pour le cinéma « Périgord noir » en 1989. Nicolas Ribowski semble avoir mis fin à sa carrière depuis l’an 2000 et sa trilogie marseillaise pour la télévision « Marius », « Fanny », « César » avec Roger Hanin dans le rôle principal.

NOTE : 14/20

Video & Photo

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