Synopsis

Côte d’Opale années 1910, la famille Van Peteghem se rend en vacances dans leur maison secondaire. Ils vivent non loin d’une autre famille bien moins lotie, les Brufort, qui vivent de ce qu’ils glanent grâce à la mer, et en faisant payer la traversée d’un petit bras d’eau quelques centimes. Des touristes disparaissent mystérieusement, l’inspecteur Machin et son adjoint mènent l’enquête…rueducine.com-ma-loute-photo (4)

CRITIQUE

Film aussi bon qu’il est en même temps détestable. Dès le premier tiers du film le réalisateur et scénariste a déjà donné au spectateur toutes les cartes. Il faut pourtant tenir encore 80 minutes! Et il y parvient… presque! 70 minutes. Mais les dix dernières minutes sont assez lamentables. Grand et gros dommage.
Bruno Dumont remet en question la grammaire du cinéma et n’hésite pas à tourner avec emphase (lévitations) et redondance (scènes répétées à l’envi) et demande à ses acteurs de surjouer.

On assiste donc à un jeu de massacre surtout en ce qui concerne la famille bourgeoise. Fabrice Luchini, Juliette Binoche Jean-Luc Vincent et Valeria Bruni-Tedeschi se lâchent et offrent un spectacle assez amusant et déconcertant par leur jeu outrancier.
Sans parler des tares qui accablent leur personnages dues sûrement à la consanguinité qui permet (selon Bruno Dumont) de conserver les fortunes industrielles.rueducine.com-ma-loute-photo (2)
Bien qu’il y ait deux flics qui enquêtent sur des disparitions étranges, ce n’est pas un film policier. Bien qu’il y ait quelques gags, le film n’est pas une comédie. Bien qu’il y ait des cadavres et un tantinet d’anthropophagie, ce n’est pas un thriller, des personnes se mettent à léviter mais ce n’est pas un film fantastique. Bruno Dumont se faufile entre les genres pour tourner, en fait, une comédie dramatique.

La photographie du film est superbe. Les filtres bleus font leur petit effet.

Le spectateur remarque l’actrice Raph qui interprète un garçon qui s’habille en fille (et prétend le contraire). Son jeu sensible et son personnage épargné du jeu de massacre, devient un refuge pour le spectateur. Son personnage est le plus attachant et devient l’unique intérêt d’un film par trop brouillon.

Bruno Dumont exhume l’oeuvre d’un compositeur belge inconnu du grand public pour illustrer, avec un certain bonheur, son film.rueducine.com-ma-loute-photo (3)

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

L’arrivée dans leur propriété du bord de mer de la famille Van Peteghem. Un Luchini bossu et étrange dans ses réflexions sur la poussée de la glycine interroge le spectateur… Mais dans quel genre de film sommes nous tombés? Question qui ne cessera de tarauder le spectateur tout au long de la projection.

L’ANECDOTE

Nommé neuf fois aux César, le film repart bredouille. Dommage pour l’actrice Raph.

NOTE : 10/20

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